Publié le 20 Jan 2015 - 20:05
HOMME DU MATCH

Mame est tout neuf

 

Buteur et passeur décisif, Mame Biram Diouf, élu homme du match, a porté l’attaque des Lions face au Ghana. Une nouvelle dimension pour cet attaquant longtemps dans l’ombre des Demba Bâ, Papiss Cissé et Moussa Sow.

 

Il respire la confiance et l’assurance. En atteste son superbe retourné acrobatique à la 33e. Mame Biram Diouf est transformé en sélection et ça se voit. Surtout dans ses gestes décisifs comme son but et sa passe décisive hier devant le Ghana. Cela vient confirmer déjà ses réalisations en éliminatoires (2 contre l’Egypte en aller et retour), mais aussi son nouveau statut en équipe nationale.

Avec la sélection, Mame Biram a dû prendre son mal en patience en plus de quatre ans de présence. Lorsqu’il faisait ses débuts en août 2009 face à la Rd Congo, l’actuel joueur de Stoke City (Premier League anglaise) était considéré comme le futur attaquant des Lions. Le joueur venait de signer à Manchester United et était précédé d’une grande réputation de buteur. La suite fut moins glorieuse pour l’enfant des Parcelles Assainies qui marque certes son premier but en 2010 contre le Cap-Vert, mais peine à s’imposer en attaque. Souvent remplaçant, l’ex-joueur du Jaraaf est barré par Papiss Cissé, Demba Bâ ou Moussa Sow au poste d’avant-centre en équipe nationale.

Longtemps appelé par Amara Traoré sous son magistère, Mame Biram va vivre sa première grosse désillusion en équipe nationale en étant zappé de la liste des 23 en 2012 pour la CAN en Guinée Equatoriale. ‘’Cela m’a fait très mal, car j’avais travaillé dur pour en faire partie. J’ai souffert et entendu beaucoup de choses. J’ai tout laissé pour me concentrer à l’équipe nationale et faire des sacrifices. J’étais toujours présent à n’importe quel moment. Personne ne devait partir à la Can et me laisser. C’est une injustice’’, avait-il confié quelques mois plus tard.

Comme un symbole, c’est sur les terres guinéennes qu’il a fait une rentrée fracassante en Coupe d’Afrique. Aujourd’hui, il a certainement digéré la déception, et a dû se dire que chaque chose vient à son heure. Pour lui, il était temps…

 

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