Publié le 25 Aug 2012 - 21:15
HOPITAL YOUSSOU MBARGANE DE RUFISQUE

Le personnel dénonce les mauvaises conditions de travail

 

C’est un ras le bol général chez les 190 travailleurs de l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque, tous corps confondus. Ces derniers ont effectué un arrêt de travail pour organiser d’un sit-in qui a été suivi d’un point de presse.

 

De l’avis d’Abdou Guèye, secrétaire général de la section SUTSAS de l’hôpital, ‘’le personnel a accepté de façon stoïque toutes les privations pour contribuer au redressement et laisser le temps à la nouvelle direction de prendre ses marques. Malheureusement, le temps qui est passé n’a pas permis aux travailleurs de ressentir les effets de ces sacrifices’’. Il fait savoir que l’hôpital Youssou Mbargane est la seule structure sanitaire du pays ‘’où les travailleurs perçoivent entre 15 000 et 30 OOO francs comme prime de motivation, au moment où ailleurs des collègues en sont à 80 000 francs Cfa’’.

 

Dans ce lot, se trouvent les membres de la commission technique d’établissement mais aussi de la commission médicale d’établissement. Aujourd’hui élevé en établissement de santé public de niveau 1 depuis l’année 2010, l’hôpital Youssou Mbargane Diop n’a pas encore vu l’installation de son conseil d’administration. Une autre source de blocage de l’établissement, selon le SUTSAS.

 

En outre, le syndicaliste de décrier ‘’la vétusté des salles, les services et appareils fermés ou détériorés, la pharmacie vide de médicaments’’. Une travailleuse souffle d’ailleurs qu’actuellement, ce ne sont que les prises de tension qui peuvent être faites dans la mesure où, la radio est tombée en panne et les analyses ne peuvent plus y être faites. Et face à cette situation, M. Guèye fait savoir que ‘’la cote d’alerte a été atteinte par les travailleurs’’ et prévient : ‘’Si un hôpital ne peut même plus avoir des seringues ou du paracétamol, il faut tout simplement le fermer’’. Pour les travailleurs, la direction de l’hôpital n’est pas étrangère à cette crise. Tout comme l’État ‘’qui devait dégager des mesures d’accompagnement’’ après l’élévation de l’hôpital en établissement de santé public de niveau 1.

 

Pape Moussa Guèye

 

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