Publié le 11 Oct 2019 - 09:53

Horizon sans frontières

 

L’annonce du retour des visas d’entrée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, sur la RFM, a suscité beaucoup de réactions. Horizon Sans Frontières a partagé son opinion sur la question dans un communiqué de presse. ‘’Le Sénégal va rentrer dans une nouvelle ère géopolitique avec la découverte des hydrocarbures.

Cette nouvelle donne économique fera non seulement  du pays un pôle attractif de migration et de mixité, mais aussi une cible des prédateurs économiques avec un risque élevé de dumping migratoire’’, prévient Horizon Sans Frontières. Donc, cette mesure est compréhensible d’autant plus que les pays du nord commettent beaucoup de  violations des droits humains. Cependant, HSF avise, même si elle se réjouit de la décision.

‘’La seule chose que nous demandons est que cette mesure ne soit pas sélective dans les conditions d’obtention’’, souhaite HSF. ‘’Généralement, nous avons constaté que les Pays qui appliquent cette réciprocité, affichent un laxisme vis-à-vis des pays européens et un durcissement contre les Africains. C’est ce qui explique d’ailleurs les vagues d’expulsions perpétrées contre des Africains par certains pays’’, ajoute-t-il.

...Comme d’autres, l’organisation a peur que cette mesure ne soit guidée que par une volonté de renflouer les caisses de l’Etat. ‘’Par exemple, en plein vol à destination de Dakar, le personnel naviguant rappelait aux touristes  les 50 euros de frais de visa à l’arrivée, ce qui veut dire que n’importe qui pouvait entrer au Sénégal , il suffisait juste de payer 50 euros alors que les raisons avancées étaient sécuritaires’’, explique-t-il. En outre, HSF alerte sur une autre problématique non négligeable. ‘’Au chapitre des migrations internationales, il y a une évolution qualitative qui fait  que certains migrants ne sont plus étrangers car ayant acquis la nationalité du pays d’accueil après avoir cotisé plusieurs années de sécurité sociale. C’est le cas de plusieurs ressortissants sénégalais détenteurs de passeports européens, américains, africains, etc’’, relève HSF. Par conséquent, ‘’il ne faut pas aujourd’hui que cette mesure soit, pour eux et leurs familles, un obstacle pour rentrer dans leur propre pays d’origine’’.

 

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