Publié le 18 Jan 2019 - 05:57
IBRAHIMA BARRY (PRESIDENT DU RCD)

‘’On ne peut avoir plus de 5 candidats sérieux à une élection présidentielle’’

 

Alors que l’opposition rue dans les brancards depuis la publication de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle de 2019, le président du Rassemblement pour la citoyenneté et le développement (Rcd), Ibrahima Barry, lui, magnifie le filtre découlant du parrainage.

 

Le filtre du parrainage, s’il est honni par les leaders de l’opposition, est magnifié par le président du Rassemblement pour la citoyenneté et le développement (Rcd). Venu jeter les bases de sa formation politique dans la capitale régionale du Rail, en perspective de l’élection présidentielle, Ibrahima Barry chante les louanges du parrainage. Tout en appelant au respect scrupuleux des décisions du Conseil constitutionnel, il se réjoui de la diminution du nombre de candidats déclarés à la présidentielle, passant ainsi de 14 en 2012 à 5 seulement en 2019. Il demande à ceux qui ont été recalés à l’étape du parrainage de s’en prendre à eux-mêmes et de se résigner.

‘’Je crois que celui qui ne peut pas obtenir un certain pourcentage d’adhésion de Sénégalais, ne peut pas briguer la magistrature suprême qui est un acte sérieux et grave qu’on doit mesurer. On ne doit pas laisser des aventuriers qui n’ont aucun projet sérieux monopoliser le débat public. Nous sommes dans un pays sérieux. On ne peut pas avoir plus de cinq candidatures sérieuses à une élection présidentielle, au Sénégal. Le parrainage est une très bonne chose, parce qu’on ne doit pas s’amuser avec la fonction présidentielle’’, soutient Ibrahima Barry, soulignant que l’argent ne doit plus valider la candidature d’un quelconque candidat à une élection présidentielle.

A moins de 40 jours du scrutin présidentiel, la tension monte d’un cran, suite à l’invalidation provisoire, par le Conseil constitutionnel, des candidatures de l’ex-ministre d’État Karim Meissa Wade et de l’ex-édile Khalifa Ababacar Sall. Le pays se dirige-t-il vers une échéance sous forme de tensions ? Ibrahima Barry répond par la négative. D’après lui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, dans la mesure où ce sont seulement quelques recalés qui s’agitent. ‘’Il est normal qu’il y ait des mécontents. Mais ces gens-là doivent s’en prendre à eux-mêmes. Parce qu’ils n’ont pas fait un travail sérieux. Nous avons un Conseil constitutionnel sérieux. Il a fait le travail et certains ont été recalés’’, poursuit-il. Avant d’ajouter : ‘’Je ne perçois pas de tensions pour cette élection présidentielle. Les Sénégalais vont librement exprimer leur choix le 24 février 2019, sans aucune entrave’’, a conclu le président du  Rassemblement pour la citoyenneté et le développement.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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