Publié le 4 Feb 2016 - 22:59
IL A POINTE SON ARME SUR LA FEMME DE SON PATRON POUR COUCHER AVEC ELLE

Le Bissau-Guinéen Jumbo Sagna sera fixé le 10 février

 

Le procès du Bissau-Guinéen Jumbo Sagna a été renvoyé au 10 février prochain par le tribunal de Grande Instance de Kolda. L’ouvrier de profession avait pointé son pistolet de calibre 12 sur la femme de son patron qui avait refusé de coucher avec lui.

 

Le séjour carcéral de Jumbo Sagna, ressortissant bissau-guinéen, se poursuit à la maison d’arrêt et de correction de Kolda. Il a été placé sous mandat de dépôt, le 17 janvier dernier. L’homme, âgé de 35 ans, est loin de voir le bout du tunnel. Il a pointé un pistolet sur la femme de son patron, selon l’accusation. Hier, le tribunal de Grande instance de Kolda a renvoyé son procès au 10 février prochain, pour la comparution de la partie civile.

Selon les éléments de la procédure, le prévenu a débarqué dans le village de Saré Habibou, département de Médina Yoro Foula, pour monnayer ses talents d’ouvrier. Depuis, il était gracieusement hébergé par son patron. Mais, à peine avoir déposé ses baluchons, l’homme a été subjugué par la beauté de l’épouse de son patron. Un jour, profitant de l’absence de son boss, l’ouvrier s’est introduit discrètement dans la chambre de l’épouse, lui proposant une partie de jambe en l’air. La dame lui a opposé un niet catégorique avant de le repousser. Une querelle a éclaté, suivie d’une bagarre. N’eût été l’intervention du voisinage, Jumbo Sagna allait peut-être satisfaire sa libido.

Toujours est-il que, frustré et vexé, il s’est introduit dans sa chambre, a saisi son pistolet de calibre 12, pour revenir mettre en joue la femme et proférer des menaces de mort. Prise de panique, la femme s’est mise à crier de toutes ses forces. Le voisinage a accouru.  Ensuite, le Bissau-Guinéen a été mis aux arrêts par la gendarmerie de Kolda. A l’enquête, le mis en cause a déclaré que la femme du patron lui devait 600 francs qu’il est allé lui réclamer. « La dame s’est emportée et m’a injurié, en me taxant de non-circoncis », a déclaré le prévenu. Qui s’est prononcé sur le pistolet. Il dit l’avoir acheté à Kambadiou en République de Guinée-Bissau, au prix de 7 500 francs, pour sa propre sécurité.

Il sera jugé pour menace de mort et détention illégale d’arme à feu.

EMMANUEL BOUBA YANGA (Kolda)

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