Publié le 19 Nov 2013 - 16:20
"IMMIXTION" DE LA FAMILLE PRÉSIDENTIELLE DANS LA POLITIQUE

Le Moder rappelle à Macky le syndrome Karim

 

Il n'y a pas que Jean-Paul Dias qui s’offusque de la candidature à la mairie de Guédiawaye d'Aliou Sall, frère du président de la République. Au sein de l’Alliance  pour la République (APR), des voix s’élèvent également pour dénoncer ‘’l’immixtion’’ de la famille du couple présidentiel. Le Mouvement pour la défense de la République (MODER), structure proche du parti présidentiel, trouve ‘’inacceptable’’ que le frangin du chef de l'Etat puisse briguer la mairie de Guédiawaye du simple fait de sa ‘’position privilégiée’’. ‘’Aliou Sall est un frère de parti, mais il ne faut pas qu’on l’impose aux militants.

On doit les laisser choisir leur propre candidat’’, a déclaré René Pierre, coordonnateur du Moder, au cours d’un point de presse organisé hier à Dakar. ‘’Wade a perdu le pouvoir parce qu’il a voulu imposer son fils aux Sénégalais. Il ne faut pas que Macky Sall implique sa famille dans la gestion de l’Etat.’’, ajoute le responsable du mouvement.

Ce message est aussi valable pour Mansour Faye, Délégué général à la Solidarité nationale et à la Protection sociale, grand frère de la Première Dame et donc beau-frère du président de la République. Pour le Moder, il n’est pas question que l’on ‘’sacrifie’’ Alioune Badara Cissé au profit du frangin de Marième Faye dans la course à la mairie de Saint-Louis. D’ailleurs, René Pierre, au nom du mouvement qu'il dirige, a salué ‘’l’attitude’’ qui a consisté pour ABC à réaffirmer son appartenance à l’APR après avoir été démis de son poste de coordonnateur général du parti pour le rang de ‘’simple militant’’.

Par ailleurs, Malal Diallo, responsable Apr à Guédiawaye, a fustigé la sortie médiatique du directeur des structures Mbaye Ndiaye contre le Premier ministre, Aminata Touré, et Souleymane Jules Diop, conseiller en communication à la présidence de la République. Pour lui, l’Apr n’a pas le droit de ‘’reconduire les mêmes pratiques de l’ancien régime’’ caractérisées par des ‘’querelles inutiles’’. ‘’S’attaquer à ces personnes, c’est s’attaquer aux institutions de la République et aux choix du président de la République qui leur a accordé sa confiance’’, a justifié le responsable apériste.

DAOUDA GBAYA

 

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