Publié le 11 Nov 2012 - 09:10
IMMOBILIER

Problèmes et simulacres de solutions

Image, Google

 

 

Simulacres de solutions

Nul n’ignore les efforts que déploie le Président de la République, son excellence Monsieur Macky Sall pour venir à bout des innombrables questions qui interpellent le secteur de l’Immobilier. Le souci du militant APR que je suis, étant de l’accompagner comme je peux, dans sa prise en charge de cette préoccupation des sénégalais et des sénégalaises.

 

A Dakar 968.426 ménages habitent 8.238 hectares (Agence Nationale de la statistique et de la démographie). 1.306 permis de construire ont été autorisés entre 1997 et 2008 (service régional de l’urbanisme de Dakar et direction de l’aménagement urbain)

 

Pour tous les secteurs confondus, toujours à Dakar, ce sont plus de 2 million de baux d’habitation (c’est-à-dire de contrats de location passés entre un propriétaire et un locataire pour un local d’habitation ou commercial) qui sont en cours d’exécution.

 

Nous sommes presque tous locataires ici. Nous le sommes soit à usage d’habitation, soit à usage commercial. Chaque année environ 500 000 mille nouveaux contrats sont signés.

 

Le sujet est important. S’il soulève aujourd’hui autant de passions, c’est par ce que c’est du loyer de chacun de nous qu’il s’agit, lieu d’intimité, lieu familial, mais aussi lieu d’investissement économique et de vie sociale.

 

Ce qui explique bien entendu, qu’au chapitre des enjeux de la réglementation, le logement possède une dimension politique extrêmement importante, car il s’y mêle des approches et des analyses de nature économiques, sociales, voire psychologiques.

 

Le décret n° 88-074 du 18 janvier 1988 (JO du samedi 23 décembre 1989) abrogeant et remplaçant le décret n° 85-906 du 28 août 1985 portant barème du prix des terrains nus et des terrains bâtis applicables en matières de loyer et d’expropriation pour cause d’utilité publique est archaïque, dépassé, inadapté, dangereux, non respecté et finalement tombé en désuétude.

 

Sans loi donc, sans jurisprudence, sans liste des acquéreurs, il est pratiquement impossible d’évaluer un loyer ou de déterminer le prix d’un immeuble, même si expert on est. Nous sommes en secteur réglementé.

 

Ceci explique cela, tous les intervenants du secteur se livrent à la spéculation à volonté.

 

L’immobilier associant le cadastre, l’urbanisme, la construction aux conditions de confort et d’habitabilité, n’a jamais eu de tutelle malgré le boum constaté il y’à plus de 15 ans.

 

Pour un simulacre de solution, il faut

1. Une législation immobilière appropriée

2. Une tutelle pour veiller à l’application et à l’applicabilité de ces textes devant réglementer ce secteur névralgique de notre économie.

3. Arrêter la spéculation et baisser les loyers et les coûts d’acquisition des immeubles.

4. Mettre en place un programme de modernisation et de reconstruction de nos villes et villages régionaux.

5. Veiller au maintien des conditions de confort et d’habitabilité à l’intérieur de nos quartiers, de nos immeubles et même de nos espaces publics.

6. Sur le plan économique, de permettre au gouvernement du Sénégal de gagner plus de cinq cent milliards de francs par an (500.000.000.000 FR / an).

7. Trouver une solution immédiate, efficace, et définitive aux problèmes des sinistrés qui se sont spontanément installés dans les bas-fonds des marécages du domaine public, sans droit ni titre, en zones non aedificandi.

 

8. Déclasser et immatriculer les terres des zones de terroir au nom des occupants réguliers pour permettre à ces derniers, les paysans, d’accéder au crédit classique et de secouer avec cette manne financière le développement local et humain tant attendu.

9. ETC

Maître Cheikh Sadibou DIACK

Expert judiciaire International

et immobilier diplômé

Responsable APR à Kébémer

sadiboudiack@hotmail.fr

 

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