Publié le 13 Jan 2017 - 20:21
INDICE MO IBRAHIM

La performance du Sénégal ‘’très satisfaisante’’

 

Le Sénégal a enregistré une performance ‘’très satisfaisante’’ en matière de bonne gouvernance en Afrique, selon le classement 2015 de l’Indice Mo Ibrahim. C’est ce qu’a indiqué hier son directeur exécutif en Afrique, Abdoulie Janneh, lors d’un atelier sur l’état de la gouvernance au Sénégal.

 

Depuis la création en 2007 de l’Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIGA), le Sénégal ‘’s’honore’’ de figurer parmi les pays les plus performants. Pour l’année 2015, il se situe au 10ème rang des 54 pays du continent avec 60,8 points sur 100, en matière de Gouvernance locale. Cela, après une progression de + 3,7 points au cours des dix dernières années. Au niveau de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il est 2ème et occupe la 1ère  place au sein de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa). ‘’La performance du Sénégal dans l’Indice est très satisfaisante. L’Indice est basé sur les données très crédibles, très sérieux. Ce n’est pas une affaire politique. C’est du concret’’, a affirmé hier à Dakar le Directeur exécutif de l’Indice Mo Ibrahim en Afrique face à la presse.

L’Indice Mo Ibrahim de la Gouvernance propose en effet un cadre complet permettant aux citoyens, autorités publiques et partenaires de mesurer avec quelle efficacité les biens et services publics sont fournis et gérés. Il est basé sur quatre catégories. Il s’agit de la sécurité et de l’Etat de Droit, de la participation et des droits de l’Homme, de l’opportunité économique durable et enfin du développement humain. ‘’Le Sénégal est l’un des trois seuls pays parmi les dix premiers du classement à enregistrer une amélioration dans chacune des quatre catégories de l’indice. Le pays a enregistré une hausse particulièrement remarquable dans la catégorie Sécurité et Etat de droit, malgré le recul presque général du continent dans ce domaine’’, a renchéri le ministre de l’Intégration africaine, du Nepad et de la Promotion de la bonne Gouvernance.

Khadim Diop estime que le développement économique et social ‘’ne peut se réaliser que grâce à une plus grande cohérence’’ dans les relations entre l’Administration, les citoyens et les acteurs non étatiques. C’est la raison pour laquelle la prise en compte des questions de bonne gouvernance et de développement durable dans l’agenda des politiques publiques est aujourd’hui, selon lui, ‘’un fait établi’’. ‘’L’amélioration des pratiques de gouvernance vise à transformer en profondeur les attitudes et comportements des acteurs qui y sont associés. Elle doit permettre l’adoption de nouvelles attitudes en matière de gestion de la chose publique, fondées sur des valeurs, des repères et des principes reconnus et acceptés par tous’’, a-t-il dit.

Pour le ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance, le défi qui se pose à leur gouvernement, c’est le plan d’action qui va suivre le Mécanisme africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). Parce que, a-t-il ajouté, il s’agira de travailler à relever les défis soulignés dans le rapport.

Le séminaire vise en réalité, entre autres objectifs, à appuyer la stratégie de renforcement de la bonne gouvernance du Sénégal en lui fournissant un instrument robuste et crédible pour évaluer ses résultats. Le pays a aussi réalisé sa ‘’meilleure performance’’ dans la catégorie Participation et droits de l’Homme en se hissant au 7ème rang du continent en 2015. La catégorie Développement humain avec +6,1 points affiche la plus forte progression de la décennie écoulée. Le chef de l’Etat va présenter le rapport d’évaluation sur la gouvernance du Sénégal, devant ses pairs, au prochain Forum des chefs d’Etat et de Gouvernement du MAEP. Ce forum aura lieu le 28 janvier 2017 à Addis-Abeba.

MARIAMA DIEME

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