Publié le 2 Nov 2018 - 18:25
INFERTILITE

Plus de 50 % des causes sont liées à l’homme

 

En Afrique, les femmes sont souvent victimes de stigmatisation et d’abandon pour infertilité. Une situation que ne tolère pas le ministre de la Santé du Niger, Dr Idi Illiassou Maïnassara. Selon lui, les coupables sont les hommes, parce que plus de 50 % des causes viennent d’eux.

 

Dans le couple, dès qu’il s’agit d’infertilité, les regards se tournent vers la femme. Cette situation insupporte le ministre de la Santé du Niger. Il a dénoncé ce fait, mercredi, au cours d’un panel des ministres de la Santé des pays Africains organisé en marge de la 5e édition de la Conférence internationale de la Fondation Merck. Selon Dr Idi Illiassou Maïnassara, le complexe, chez les hommes, quand il s’agit de traiter l’infertilité et la stérilité, n’est pas que sénégalais. Les pays africains sont, autant qu’ils sont, confrontés à ce fléau. Chaque fois qu’il faut faire des diagnostics pour s’enquérir des anomalies, c’est la femme qui est renvoyée chez le médecin et les hommes ne se sentent pas souvent concernés. Alors que, souligne le ministre, par ailleurs médecin, plus de 50 % des causes d’infertilité sont liées à l’homme. Mais le problème est porté à la femme.

A cela s’ajoute la stigmatisation dont celles qui n’ont pas d’enfants sont victimes. ‘’La santé de la reproduction est une affaire de couple et devrait être comprise comme telle. Un problème se règle ensemble. Mais les hommes sont les premiers à fuir, alors que ce sont eux les coupables’’, a-t-il fustigé. Pour lutter contre ce fait, son pays a prévu d’instaurer un service de procréation médicalement assistée dans le centre national de procréation dont ils disposent. Pour lui, le développement d’un pays passe par l’amélioration de la santé de la mère et les maris doivent être impliqués. ‘’Il ne faut plus qu’on envoie des femmes à l’hôpital pour des analyses et que les hommes restent à la maison. La santé de la reproduction se fait à deux’’, a plaidé M. Maïnassara.

Selon le ministre de la Santé du Niger, le taux de mortalité et de morbidité lié au cancer est très élevé. Cela, beaucoup de pays africains l’ont en commun.

Pour le Sénégal, il est prévu, dans le budget de 2019, une subvention de 1 milliard pour l’achat des médicaments précancéreux. Du moins, selon le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. A l’en croire, le pays compte disposer des ressources humaines pour une prévention précoce de la maladie et pour le renforcement de la surveillance épidémiologique. ‘’La base du système de santé, c’est la mobilisation de ressources locales. Il faut des ressources locales soutenues afin d’aider les pays à mieux lutter contre ces maladies’’, a-t-il déclaré. A l’en croire, la première équipe de gynécologues qui est allé se former en Inde sera de retour cette semaine. ‘’En 2019, nous comptons mettre l’accent sur la prévention et améliorer tous les segments de notre système de santé’’.

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