Publié le 10 Dec 2019 - 16:08
INSTALLATION DE FAMARA IBRAHIMA SAGNA

Les répercussions du retard sur la Commission politique

 

Les retards notés dans l’installation du président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, ne sont pas sans conséquence sur les travaux de la Commission politique. Cependant, pour certaines parties prenantes à ces concertations, cette commission a déjà entamé ses travaux, en attendant de livrer ses dossiers au président.

 

Le président du Comité de pilotage du dialogue national devra attendre au moins deux semaines avant d’entrer dans ses fonctions. Lors de son passage à l’hémicycle, Aly Ngouille Ndiaye avait annoncé l’installation de Famara Ibrahima Sagna pour la semaine dernière. Mais, jusqu’à ce jour, les choses sont restées en l’état et le pôle des non-alignés méconnait les causes de ce retard.

Selon son président, les raisons de cette lenteur ne sont pas explicites. ‘’En définitive, je crois qu’il y a eu des contretemps. Ils sont toujours dans les réglages, mais ils ne précisent pas les raisons du retard de l’installation’’, se désole Déthié Faye.   Au même moment, le plénipotentiaire du pôle de la majorité indique que ce retard est lié à un problème de calendrier du président de la République. ‘’Les décrets ont été pris et le président Famara a dit que tout était réglé. Je crois qu’ils sont en train de travailler afin que l’installation se fasse le plus rapidement possible’’, rassure Cheikh Sarr. Pour Déthié Faye, ce retard n’est pas négligeable car, regrette-t-il, cela risque d’impacter sur les travaux de la Commission politique qui a comme mission immédiate de proposer une date pour les élections locales.

‘’Le 8 août dernier, quand nous avions acté le consensus pour l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier, le même jour, on a adressé une correspondance au président Famara Ibrahima Sagna pour l’en informer. C’était pour qu’il saisisse le gouvernement afin que la procédure puisse être enclenchée’’, rappelle le plénipotentiaire des non-alignés. Ce dernier précise également que les termes de référence qu’ils doivent élaborer pour l’audit et l’évaluation du processus électoral, doivent être adressés à Famara Ibrahima Sagna qui est leur principal interlocuteur. ‘’On ne peut pas l’enjamber pour aller remettre les documents ailleurs’’, fait-il savoir.

En revanche, le plénipotentiaire du pôle de la majorité trouve la situation moins grave. Pour Cheikh Sarr, il s’agit de répercussions mineures. Cependant, précise-t-il, l’installation du président Famara Ibrahima Sagna est le souhait de toutes les parties prenantes à ces concertations. ‘’Cela n’empêche pas que les travaux se déroulent. Autour du général Niang, nous continuons à faire les travaux avec la Commission politique du dialogue national et nous avons même mis en place un comité de suivi de l’évaluation du processus électoral et de l’audit du fichier’’, rassure M. Sarr. 

A ce sujet, Déthié Faye se réjouit des avancées qui ont été faites. Car, dit-il, le président Sagna pourra immédiatement, après son installation, saisir le gouvernement pour que les partenaires techniques puissent être à leur tour saisis.  Le plénipotentiaire des non-alignés fait savoir d’ailleurs qu’il est prévu aujourd’hui une discussion sur le financement publique des partis politiques. D’autres questions qui tournent autour du rôle des formations politiques à la consolidation de la démocratie sont également au menu des discussions.

Pour Déthié Faye, si le droit à l’association est reconnu par la Constitution, il y a aussi des obligations qui pèsent sur les partis politiques mais, le plus souvent, qui ne sont pas toujours respectées. ‘’On doit passer tout cela en revue pour que les partis puissent contribuer à la formation et à l’éducation des citoyens et qu’ils ne soient pas visibles uniquement à l’occasion des enjeux électoraux’’, indique M. Faye.  

HABIBATOU TRAORE

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