Publié le 25 Mar 2019 - 14:47

Intégration régionale en Afrique 

 

Malgré la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), l’intégration régionale en Afrique demeure faible. C’est ce que révèlent les conclusions préliminaires de l’Indice de l’intégration régionale africaine 2019, publiées ce samedi 23 mars à la Conférence des ministres qui se déroule au Maroc.

Le document indique que l’intégration dans les services a contribué à plus de 53 % du Pib du continent, mais la ratification du protocole sur la libre circulation des personnes a été lente, malgré le lancement, en 2016, du passeport biométrique africain et le Protocole de l’Union africaine sur la libre circulation des personnes. ‘’L’important déficit des infrastructures sur le continent demeure un obstacle majeur au commerce intra-régional‘’, souligne la source.

...Face à ces difficultés confrontées par la Zlec, David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale, a laissé entendre que ‘’c’est aux Africains eux-mêmes de s’assurer qu’ils tirent profit de cette initiative grâce à une mise en œuvre efficace de ses mécanismes’’. Leila Mokadem, Directrice pays et représentante-résidente au Maroc pour la Bad (Banque africaine de développement), a soutenu que, malgré l’immense soutien politique dont bénéficie la Zlec, de nombreux défis seront à surmonter, lors de sa mise en œuvre, pour faire passer le commerce intra-africain – estimé entre 15 et 18 % aujourd’hui – à 25 % d’ici à 2023.

A cet effet, elle a cité, entre autres freins à la compétitivité de l’Afrique, la faible capacité productive en Afrique, les coûts élevés de production et les importants déficits en infrastructures. Le nombre élevé de petits marchés et la présence de 16 pays enclavés compliquent la situation. ‘’Il ne faut pas minimiser les défis, mais il est important de souligner le fait que l’on doit changer les choses pour que l’Afrique progresse’’, a renchéri Mme Mokadem. 

 

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