Publié le 12 Dec 2017 - 16:09
INVESTISSEMENT ET CREATION D’EMPLOIS

Le Cnp veut sensibiliser les entreprises sur les opportunités du Fonds vert

 

Un forum sur le Fonds vert pour le climat sera tenu, à l’occasion des prochaines Assises de l’entreprise prévues en février 2018. Ceci pour permettre, selon le président du Conseil national du patronat (Cnp) Baïdy Agne, de capter davantage les opportunités d’investissement et de création d’emplois verts.

 

Pour les prochaines Assises de l’entreprise qui auront lieu en février 2018, le président du Conseil national du patronat, Baïdy Agne, a annoncé, hier, qu’une réunion sur le Fonds vert pour le climat sera organisée. Il s’exprimait en marge de la visite, à Dakar, du secrétaire général du Bureau international du travail (Bit), Guy Ryder. ‘’Nous avons décidé de tenir au mois de février 2018, lors de nos Assises de l’entreprise, un forum sur les fonds verts pour le climat. Afin que nos entreprises captent davantage les opportunités d’investissement et de création d’emplois verts. La problématique et la flexibilité du marché du travail devront, tôt ou tard, être traitées au regard de ces millions de jeunes en quête de premier emploi décent’’, a-t-il expliqué.

En effet, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme de transfert financier de l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui devrait permettre de distribuer les 100 milliards de dollars d’aide que les pays développés se sont engagés à mobiliser annuellement en faveur des pays en développement d’ici 2020. Lancé depuis 2011, il vise à simplifier le système actuel d’instruments de financement et d’accords bilatéraux destinés à favoriser l’investissement dans des projets de réduction des émissions de carbone et d’adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement.

Toutefois, le président du Cnp a considéré que dans le secteur du numérique au Sénégal, le privé peut faire plus. Ceci non seulement en termes de création d’emplois, mais en tirant davantage la croissance et en impliquant plus de jeunes. ‘’Il y a des choses qui sont en train de se faire. Cependant, il y a la question de la formation qui doit suivre. Sur le numérique, il y a un besoin d’augmenter la formation pour capter différents secteurs. (…) Nous avons également constaté cette nécessité de renforcer la capacité des magistrats et avocats en droit social du travail’’, a-t-il ajouté. 

Pour ce qui est du règlement des conflits sociaux, Baïdy Agne a estimé que les comportements humains dans l’entreprise ‘’doivent évaluer’’. Car il est constaté ‘’un nombre croissant’’ de licenciements des délégués de personnel : 68 % pour fautes lourdes, 20 % pour indisciplines et insubordination, 17 % pour abandon de postes. ‘’Or, il est indispensable que dans l’application du droit du travail, que les délégués du personnel donnent le bon exemple. C’est pourquoi, dans le cadre du traitement des contentieux employeurs-travailleurs, nous proposons la mise en place d’un cadre de médiation et d’arbitrage des conflits sociaux plutôt que de privilégier le traitement judiciaire’’, a-t-il dit.

D’ailleurs, le meilleur outil de travail, selon le secrétaire général du Bit, Guy Ryder, c’est le dialogue social. ‘’Vous avez un atout, ici au Sénégal, d’avoir des acteurs sociaux extrêmement forts, responsables et représentatifs. Le monde du travail connait des transformations extraordinaires. Il est nécessaire d’essayer d’anticiper sur ces changements pour avoir des réponses adéquates.

Aujourd’hui, les défis sont énormes. C’est l’emploi, la protection sociale, l’élimination de la pauvreté, etc.’’, a-t-il souligné. Concernant la question de la sécurité et de la santé au travail, M. Ryder a indiqué que c’est une ‘’responsabilité partagée’’ entre le patron, le syndicat et le gouvernement. Et elle a également des conséquences positives sur la productivité et la réussite des entreprises. En félicitant ce qui se passe au Sénégal dans ce cadre, le Sg du Bit a invité le privé national à réfléchir sur le rayonnement de l’économie sénégalaise par rapport au travail dans la sous-région, en Afrique et même à travers le monde. 

MARIAMA DIEME

Section: