Publié le 8 Oct 2019 - 09:28

Ipres

 

Après la nomination d’un nouveau directeur général, la semaine dernière, lors du Conseil des ministres, la pilule a du mal à passer à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Il y a de quoi. Pour une première fois, le Dg de l’Ipres est nommé par une instance autre que le Conseil d’administration de la structure.

Ce que les syndicalistes ne comprennent pas. Après la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) la semaine dernière, c’était hier au tour de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) de cette maison de monter au créneau et de dénoncer le procédé de nomination du magistrat à la Cour suprême et désormais ex-directeur général de la Sn-Hlm, Amadou Lamine Dieng.

‘’Cette décision, si elle se matérialise, va constituer une violation grave et flagrante de l’autonomie de gestion des institutions de prévoyance sociale dont le fonctionnement est fondé sur le tripartisme, un principe essentiel de la démocratie sociale laborieusement acquise dans notre pays’’, indique le Bureau exécutif de l’Unsas dans un communiqué de presse. ‘’Les organes de décision de l’Ipres (précisément le Collège des représentants, le Conseil d’administration et son bureau) sont composés de manière tripartite par les représentants des organisations syndicales les plus représentatives, des organisations patronales et de l’Etat. En conformité avec les lois et règlements de notre pays, l’article 27 des statuts de l’Ipres dispose qu’il appartient au Conseil d’administration de nommer le directeur de l’institution’’, rappelle l’Unsas.

...Le syndicat, eu égard à ces considérations, cela va de soi, ‘’désapprouve avec la dernière énergie la tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration. La signature d’un décret de nomination du directeur de l’Ipres serait illégale et, par conséquent, va dégrader le niveau assez positif du dialogue social atteint au Sénégal’’.

Ainsi, il ‘’recommande à l’Etat de savoir raison garder et de restituer, dans les meilleurs délais, au Conseil d’administration de l’Ipres sa prérogative de nomination d’un directeur’’, comme l’a déjà demandé la Cnts. D’ailleurs, l’Unsas se dit ‘’solidaire de toutes les confédérations syndicales réunies au sein de la Coalition des centrales syndicales affiliées à la Csi’’. Aussi, prévient le Bureau exécutif, ‘’l’Unsas restera mobilisée pour préserver la démocratie sociale dont le piétinement ne saurait être toléré’’.

 

Section: