Publié le 19 Jan 2019 - 09:32

Ismaila Madior Fall

 

Aux offensives des partisans du maire de Dakar, radié de l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall brandit la Constitution. Celle-ci, dit-il, en son article 61 dernier alinéa prévoit que ‘’le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés à la demande du ministre de la Justice. C’est la Constitution qui le dit. Peut-on nous reprocher d’avoir appliqué la Constitution ?’’.

A en croire le ministre de la Justice qui présidait un colloque international sur le droit des activités pétrolières et gazières, le débat autour du caractère suspensif du rabat d’arrêt a été déjà tranché par les autorités judiciaires dont les voix sont prépondérantes. Malgré les dires des avocats, des professeurs et des membres de la société civile. ‘’C’est la voix de ces autorités qui compte. Maintenant, on ne peut empêcher personne de faire des commentaires.’’

...Revenant sur la notification de la condamnation au Conseil constitutionnel par le Procureur général, Ismaila Madior Fall n’y voit aucune anomalie. ‘’Il y a ce qu’on appelle l’exécution des décisions de justice. Cela veut dire que quand une décision est rendue soit on dit qu’on en tire aucune conséquence. Soit on l’exécute. Ici, il y a une décision définitive. Les autorités judiciaires n’ont fait que tirer les conséquences de cette décision’’.

Le Garde des Sceaux est également revenu sur la récente sortie de l’ancien Recteur, le professeur Abdel El Kader Boye. A l’en croire, rien de ce qui a été dit n’est nouveau. Par rapport à la ‘’suppression du Président omnipotent’’, il rétorque : ‘’Ce sont des recommandations qui datent de 60 ans. Depuis 1963, on dit que le Président a trop de pouvoir ; il faut diminuer ses pouvoirs…’’. Quid de la recommandation portant sur la réforme de la Justice ? ‘’Ça aussi, on le dit depuis 1963. Rien de nouveau sous le soleil’’,  a soutenu hier, Ismaila Madior Fall.

 

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