Publié le 18 Jan 2019 - 22:20
KAOLACK

Keur Madiabel étrenne son lycée moderne

 

Une vieille revendication vient d’être satisfaite à Keur Madiabel qui dispose, désormais, d’un lycée moderne. Le ministre de l’Education, en tournée dans la région de Kaolack, s’est appesanti sur le chantier des infrastructures dans son département ministériel.

 

Il y a 4 ans, les élèves, stationnés le long de la route qui mène vers le lycée de Keur Madiabel, avaient brandi des pancartes, lors d’un passage du ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam, afin de réclamer la construction d’un lycée moderne. Leur doléance a été exaucée. Le lycée d’enseignement général a été inauguré, avant-hier, par le même ministre. ‘’Nous avons longtemps rêvé de cette infrastructure. Nous osons espérer que d’autres vont suivre’’, confie Ramatoulaye Thiam, élève en classe de seconde S2. Ousseynou Kanté, élève en classe de 1re S2, de renchérir qu’ils obtiennent là ce qu’ils ont toujours désiré.

Une enveloppe de 78 millions de francs Cfa a été dégagée pour la première phase des travaux sanctionnée par la construction de 8 salles de classe. La deuxième phase prévoit un même nombre de salles de classe, mais aussi des salles de science, un bloc administratif, un bloc d’hygiène de 10 box séparés filles/garçons, une loge gardien et un mur de clôture de 700 mètres linéaires d’un coût de 169 millions de francs Cfa. En somme, plus de 247 millions de francs Cfa sont prévus pour ce lycée. L’attribution de 100 tables-bancs sera effective, d’ici quelques jours, annonce le directeur de l’Equipement Bécaye Diop.

Le ministre de renchérir : ‘’Keur Madiabel fait partie des localités qui ont eu la première école élémentaire qui date de 1946. Le fait d’avoir cette première école a créé un effet d’émulation parmi la jeunesse de Keur Madiabel qui veut prendre exemple sur la deuxième personnalité de l’Etat, Moustapha Niasse.‘’

 ‘’Résorption d’abris provisoires’’

Après Keur Madiabel, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a effectué une visite inaugurale au Cem franco-arabe de Wack Ngouna, puis à celui de Kaymor. Ce dernier, financé dans le cadre de la coopération japonaise Jica, est composé de 17 salles de classe, d’un bloc administratif, d’un bloc d’hygiène de 18 box séparés et d’un mur de clôture de 400 m, pour un montant de plus de 375 millions de francs Cfa.

Le ‘’daara’’ moderne de cette localité, qui a reçu la visite du ministre, sera livré d’ici deux mois, dit-on. Il a coûté 120 millions, selon les révélations du coordonnateur du Programme d’appui à la modernisation des ‘’daara’’ (Pamod), Mamadou Mbodj Diouf. Ce ‘’daara’’ de type 1 a été construit pour une valeur de 105 millions de francs Cfa plus les équipements. 

Lors de ce périple, le ministre a aussi procédé à la pose de la première pierre du collège de Keur Madi Yacine. Avec une enveloppe de 74 millions, il est prévu un volet génie civil et un bloc administratif qui prend en compte les handicapés, avec la mise en place de rampes. Il entre dans le cadre du projet du Programme d’appui au système éducatif de base (Paseb) doté d’une enveloppe de 7 milliards de francs Cfa, grâce à la coopération italienne. La contrepartie de l’Etat du Sénégal est évaluée à 2 milliards.

Dans le cadre de ce programme, il est prévu, dans 4 académies : Kaolack, Kaffrine, Kolda et Sédhiou, la construction de 13 collèges et 300 salles de classe.

‘’135 milliards F Cfa seront investis d’ici 2022’’

Le ministre de l’Education nationale annonce que, de 2019 à 2022, la somme de 135 milliards de francs Cfa sera investie dans des programmes d’infrastructures scolaires au niveau national dont 11 139 000 000 F Cfa prévus pour la région de Kaolack. En outre, Serigne Mbaye Thiam a effectué la pose de la première pierre du collège franco-arabe de Nioro qui sera réceptionné d’ici six mois.

De 2012 à 2018, 160 885 000 000 F Cfa ont été investis, à travers le pays, pour la construction d’infrastructures scolaires, renseigne le ministre. Et la région de Kaolack a obtenu 16 984 000 000 F Cfa. Le programme des abris provisoires, ajoute-t-il, doit être exécuté sur trois ans.

AIDA DIENE

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