Publié le 14 Jul 2017 - 17:52
KHALIFA SALL S’ADRESSE AUX SENEGALAIS

‘’Même en détention, notre projet est en mouvement’’

 

Après quatre jours de campagne électorale, la tête de liste nationale de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal montre bien qu’il est présent, même s’il est absent physiquement. A travers une correspondance reçue hier à EnQuête, Khalifa Sall laisse entendre qu’on l'a privé de liberté pour l’empêcher de participer à ladite campagne. Le maire de Dakar a fait le procès du régime et promet un Parlement de rupture, plus exactement une ‘’Assemblée du peuple’’   

 

Après quatre mois de détention préventive, Khalifa Sall brise le silence. Et c’est pour bien marquer sa présence à cette campagne électorale pour les Législatives du 30 juillet prochain qui a démarré dimanche dernier, sans lui, du fait de son incarcération. A travers une correspondance adressée au peuple sénégalais, la tête de liste nationale de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal tient d’abord à exprimer sa gratitude à ses compatriotes pour ‘’leur soutien précieux’’ dans cette épreuve qu’il traverse avec ‘’une foi inébranlable’’. Ce, d’autant qu’il reste persuadé que ses droits politiques ont été violés et qu’on l’a privé de ‘’mouvement’’ pour l’empêcher de prendre part à la compétition électorale. Pour autant, il ne s’apitoie pas sur son sort. ‘’N’en déplaise à mes adversaires politiques, même en détention, notre projet est en marche. Je garde la liberté de le porter en ma qualité de tête de liste nationale de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal’’, lance le candidat à la députation. Qui est revenu sur les raisons pour lesquelles il participe à la campagne électorale.

D’une part, c’est pour faire valoir ses droits politiques, mais également une manière de n’accepter ‘’ni la résignation ni le silence’’ auquel le pouvoir veut le réduire. D’autre part, écrit-il dans sa missive intitulé ‘’Khalifa Ababacar Sall vous écrit’’ : ‘’Je participe à cette campagne malgré l’acharnement et l’emballement judiciaires sans précédent dans notre pays.’’

Ainsi, malgré son sort, l’édile de la capitale se dit toujours préoccupé par le Sénégal. Un Sénégal dont le peuple, analyse M. Sall, subit depuis 5 ans ‘’les violences, les injustices et la politique du pouvoir’’. Ces maux, d’après lui, se traduisent par : ‘’violations des libertés publiques, recul démocratique et instrumentalisation de la justice à  des fins de règlements de comptes politiques, inféodation de l’Assemblée nationale au pouvoir Exécutif, endettement excessif’’. Cette situation, fait savoir le leader de MTS, conduit à un niveau d’extrême fragilité budgétaire, renchérissement du coût de la vie, pauvreté et précarité dans les villes…  ‘’En cinq ans, notre pays a été abimé et abaissé’’, poursuit le maire socialiste qui soutient qu’il faut le relever.

Un défi que lui et sa coalition entendent relever, puisque MTS propose de ‘’construire la force de l’élan nécessaire pour redresser le Sénégal et pour l’installer dans une trajectoire qui rassemble ses filles et fils dans un destin commun’’. Poursuivant son adresse, le candidat souligne que leur coalition se renforcera tout au long de la campagne pour rejeter l’idée que des combinaisons d’appareils puissent confisquer la souveraineté populaire, et pour transformer l’Assemblée nationale en une institution où la volonté du peuple s’exprimera sans entrave ni injonction’’. Toujours par rapport aux promesses électorales, Khalifa Sall renseigne que ‘’leur projet propose de rendre la souveraineté au peuple en faisant de l’Assemblée le lieu du débat républicain et démocratique, mais également le principal centre d’impulsions des politiques publiques et des transformations institutionnelles, démocratiques, économiques et sociales que les femmes, hommes, jeunes et moins jeunes de notre pays attendent de longue date’’.

L’objectif attendu, c’est d’avoir ‘’une Assemblée du peuple’’.

 FATOU SY

 

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