Publié le 26 Nov 2016 - 13:29
KOLDA – DU FAIT DE L’ARRET BRUTAL DES PLUIES

Les récoltes s’annoncent mauvaises

 

La dernière phase de la campagne agricole inquiète dans la région de Kolda. Les récoltes s’annoncent mauvaises du fait de l’arrêt brutal des pluies. Les moyennes de pluie enregistrées cette année, dans la région, sont en deçà de 2015.

 

Dans la région de Kolda, les perspectives agricoles ne rassurent guère des professionnels de la terre. La raison : l’arrêt brutal des pluies. « Si nous prenons le département de Kolda, en 2016, nous étions à 1 178 millimètres en 64 jours de pluies. Alors qu’en 2015, nous étions à 1 275,3 millimètres en 75 jours de pluies. Le département de Vélingara a enregistré en 2015, 860,1 millimètres en 59 jours de pluies, alors qu’en 2016, le département n’a obtenu que 744,2 millimètres. Au niveau du département de Médina Yoro Foula, il y a un peu d’excédent. Parce qu’en 2015, nous avions 859 millimètres en 45 jours, alors qu’en 2016, le département a enregistré 912 millimètres en 53 jours. C’est pour dire que la situation est globalement déficitaire par rapport à l’année 2015 », souligne Solo Ibrahima Dramé, intérimaire du directeur régional du développement rural.

Selon le contrôleur régional des semences, « avec cet arrêt brusque des pluies, la situation n’augure pas des récoltes escomptées. Parce que sur l’ensemble des spéculations, les rendements seront faibles par rapport à l’année passée. Il y a un déficit hydrique énorme. Cela s’est senti surtout sur le riz de plateau. Il n’y a pas d’eau dans les parcelles de riz situées dans les plateaux. Si on prend le maïs, la pluie s’est arrêtée lorsque les derniers semis ont commencé à fleurir. Certains ont porté des épis et ces épis n’ont pas de graines à l’intérieur. Parfois, tu vois toute une parcelle asséchée. Cela s’est senti sur l’arachide également. Tu vois des gousses bien formées. Mais quand tu casses la coque, à l’intérieur, il y a des graines ratatinées. Avec ces graines, on ne pourra pas avoir des graines de semences ». Il termine pour dire que « la situation est très inquiétante ».

« Il faut semer, dès les premières pluies »

D’après un des membres du cadre régional de concertation des ruraux, la situation est préoccupante dans les régions de Kolda et de Sédhiou. « C’est une situation catastrophique. Car les paysans n’auront pas de quoi manger si l’Etat ne leur vient pas en aide. Ce constat fait que les producteurs ont la mort dans l’âme ».

Pour renverser la tendance, le contrôleur régional des semences donne des recommandations aux producteurs. « La recommandation que je vais faire, c’est de dire aux paysans de semer dès les premières pluies, en utilisant les variétés à cycle court. Si la pluie dure deux mois ou deux mois et demi voire trois mois, c’est sûr que le paysan pourra récolter. »

EMMANUEL BOUBA YANGA

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