Publié le 10 Aug 2012 - 11:29
L’ÉTAT FACE AUX REVENDICATIONS SCOLAIRES

 Les enseignant Apéristes pour ‘’une année d'exception’’

Le réseau des enseignants de l'Alliance pour la République a lancé hier un appel aux centrales syndicales pour une fusion afin de rationaliser le système éducatif confronté à d'énormes problèmes. Mais aussi demande aux enseignants d’observer une année d’exception

 

Rationaliser le système éducatif. C'est ce qu'ont demandé les enseignants de l'Alliance pour la République (APR) lors d'une conférence de presse. Pour ce faire, ils ont invité les organisations syndicales à aller vers une fusion et préconisé la mise en place des états généraux de l’éducation. Selon le professeur de sociologie Abdourahmane Kane, le problème du système éducatif est d'une part lié à la pléthore de syndicats. ‘’Pour un seul système éducatif, il y a plus de 50 syndicats. Et ceux-ci réclament la même chose. Donc il faut que ces centrales syndicales fusionnent. Cela pourrait faciliter la tâche’’, a-t-il expliqué, avant de poursuivre : ‘’Il faut aussi que l'on mette en place des états généraux, où tous les acteurs se retrouvent pour discuter et trouver des solutions durables. Parce que l'Etat n'est pas une boutique. On ne peut pas dire à un Etat qui vient juste de faire trois mois de régler tous les problèmes de l'éducation. C'est pourquoi nous demandons à tous les syndicats de faire de cette année une année d'exception’’, a souligné M. Kane. A l'en croire, si l'école a connu ces grandes difficultés, c'est à cause des négligences de l'ancien régime. A cela s'ajoute la grève des enseignants. ‘’La responsabilité n'encombre pas le régime actuel’’, a-t-il précisé.

 

‘’Il faut donner les bourses à ceux qui les méritent’’

Revenant sur la volonté du pouvoir d’arrêter la généralisation des bourses et des aides, les enseignants Apéristes l’approuvent car ils estiment que c’est le critère d’excellence qui doit déterminer l’octroi d’une bourse. ‘’Il faut donner les bourses à ceux qui les méritent. On ne donne pas de l'argent à une personne qui ne fait rien. Le secteur a pris la moitié du budget de l’État (40%) et paradoxalement n'apporte rien. L'université n'est pas une garderie d'enfants. Les nouveaux bacheliers doivent savoir que celui qui ne travaille pas n'aura pas de bourse’’, a prévenu M. Kane.

 

Viviane DIATTA

 

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