Publié le 24 Jul 2013 - 15:43
L’OUGANDA DANS LE VISEUR DE LA FIFA

 Le Sénégal pourrait en profiter dans la course au Mondial

 

Le bras de fer qui se dessine entre la FIFA et la Fédération ougandaise de football pourrait profiter au Sénégal, premier du groupe J des éliminatoires de la Coupe du monde devant recevoir à Dakar les Cranes, le 6 septembre prochain.

On en est encore très loin mais, si d’aventure, la FIFA venait à sanctionner les Cranes d’ici au 6 septembre, le Sénégal serait le grand bénéficiaire. Les Lions de la Teranga sont en tête du groupe J des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 avec un point d’avance sur l’Ouganda, seule sélection capable de les rejoindre, qu’ils accueilleront le 6 septembre, rapporte afrik.com.

A peine le Cameroun a-t-il vu lever la suspension qui le frappait pour ingérence gouvernementale que la FIFA a un nouveau pays dans le viseur. L’Ouganda est désormais ciblé par l’instance internationale. La FIFA, par l’intermédiaire de Jérôme Valcke, son secrétaire général, a adressé, le 19 juillet, une lettre à la Fédération ougandaise de football (FUFA). Dans celle-ci, l’organe qui siège à Zurich se fait menaçant.

"Toutes actions ou mesures prises unilatéralement contre les structures et/ou les statuts de la FUFA seraient considérées comme une ingérence", prévient le gendarme du football mondial, qui poursuit, "le cas remonterait jusqu’aux plus hautes instances de la FIFA pour des sanctions appropriées, qui peuvent inclure une suspension". La correspondance de Jérôme Valcke répond à une lettre de Jessica Alupo Rose Epel. La ministre de l’Education et des Sports ougandaise demandait une audience auprès de la FIFA.

Incompatibilité avec la législation locale

Le gouvernement souhaitait prendre la température avant d’adopter "des mesures appropriées dans l’intérêt public avec l’objectif d’améliorer la gestion du football en Ouganda". Des mesures que l’exécutif craignait qu’elles puissent être interprétées comme une ingérence gouvernementale par la FIFA. Il désirait également débattre de la légalité de la FUFA.

Depuis 2009, le gouvernement considère que la Fédération ougandaise agit comme une entreprise privée alors qu’elle est une association. En Ouganda, seules les sociétés anonymes sont autorisées à détenir des propriétés. C’est ce point qui pose problème et place la FUFA dans une situation d’incompatibilité avec la législation locale.

Le bras de fer peut-il être évité ?

Mais la FIFA ne souhaite plus débattre d’un sujet qu’elle estime clos puisque des discussions entre l’instance internationale et les autorités ougandaises ont déjà eu lieu en 2012 sur la question. Elle a fait savoir qu’elle accepterait la discussion uniquement une fois que la FUFA sera considérée comme en parfaite légalité par le gouvernement ougandais.

Malgré la mise en garde de la FIFA, l’exécutif tente toutefois de temporiser. La ministre Alupo a indiqué mardi qu’elle doutait de l’authenticité de la lettre transmise par l’instance internationale, s’étonnant qu’elle ait été envoyée par courrier et pas par mail ou par fax. La membre du gouvernement a donc demandé à la FIFA de confirmer qu’elle est bien à l’origine de la correspondance. Reste à savoir si cette attitude traduit des craintes avérées ou l’absence de toute volonté de coopérer...

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