Publié le 2 Aug 2017 - 22:39
‘’Le décompte des voix s’est fait dans la plus grande transparence’’

‘’Le décompte des voix s’est fait dans la plus grande transparence’’

 

Face à la presse hier, le comité interparlementaire pour la paix de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CIP-UEMOA) a indiqué que les élections législatives du 30 juillet dernier se sont déroulées dans la ‘’transparence’’. Ce, même si des ‘’insuffisances’’ ont été constatées.

 

Les élections législatives ont été ‘’transparentes’’, selon le constat du Comité interparlementaire pour la paix de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CIP-UEMOA). En conférence de presse, hier, le Chef de la délégation de la mission d’observation du scrutin du 30 juillet dernier, Fatima Doubou Dogo, a d’emblée fait savoir que les observateurs ont été répartis en 7 équipes de 2 personnes déployées dans les villes de Dakar, Thiès, Fatick, Rufisque, Pikine, Diamniadio et Bambey. Ce qui fait que 291 bureaux de vote pour 168 780 inscrits ont pu être observés. ‘’Les conditions de vote sont jugées satisfaisantes dans un climat tendu mais sécurisé. L’affluence et la sérénité des électeurs ont été constatées  dans tous les centres de vote visités avec un taux de participation d’environ 45%. L’heure de fermeture a pris en compte le retard accusé pour le démarrage du scrutin. Les procédures de dépouillement ont été respectées et le décompte des voix s’est fait dans la plus grande transparence’’, a affirmé la vice-présidente du CIP-UEMOA, arrivée au Sénégal depuis le23 juillet dernier.

Toutefois, la mission a relevé des insuffisances. Selon Fatima Doubou Dogo, ‘’le retard dans le démarrage des opérations de vote, la pléthore de listes de candidature avec un important lot de bulletins de vote a rendu difficile et fastidieuse l’organisation matérielle des opérations’’. Mieux, a-t-elle poursuit, ‘’les électeurs disposant de carte ou récépissé avaient de la peine pour retrouver leurs bureaux de vote et le besoin d’information et d’orientation se faisait sentir’’. La mission a aussi souligné que les primo-inscrits qui devraient disposer du ‘’document d’immatriculation’’ des autorités n’ont pas voté dans certains bureaux de vote visités. Il s’y ajoute le non déploiement de délégués par certains partis politiques ou coalitions dans la plupart des centres de vote. ‘’Le nombre moyen était compris entre 4 et 7 représentants par bureau’’, a-t-elle noté. Dans un autre registre, les observateurs ont lancé un appel aux candidats pour que ‘’tous acceptent le verdict des urnes’’. Ceci, en les exhortant ‘’à la retenue, à la sérénité, à l’esprit du dialogue et de débat républicain’’.

Sur les incidences notées à Touba, la CIP-UEMOA a préféré jouer la carte de la prudence. ‘’Nos équipes n’ont pas été partout. Donc, on ne sait pas ce qui s’est réellement passé à Touba pour affirmer si oui ou non ces violences auraient entaché la crédibilité du vote. De plus, on n’a pas constaté de problèmes de fraude dans les centres visités’’, a signalé Christophe Tchao, membre de ladite mission. Ce sont 14 députés membres du CIP, originaires du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger et du Togo qui ont été désignés pour ‘’apprécier la transparence du processus et la sincérité des résultats’’ des Législatives au Sénégal.

La représentante d’indiquer que la CIP s’est dotée d’un organe dénommé ‘’Conseil parlementaire pour la paix (CPP-UEMOA)’’, depuis le 5 avril 2004. Ce, dans le souci de contribuer au renforcement de la pax et de la démocratie dans l’espace.  

AWA FAYE

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