Publié le 3 Feb 2012 - 19:22
LA RENCONTRE… CHARLES KABORE, MILIEU DE TERRAIN DU BURKINA FASO

‘’Avec Diawara, chacun voulait gagner la CAN’’

Charles Kaboré

 

Bonjour Charles Kaboré…

Waw ! (Oui, en wolof)

 

C’est Souleymane Diawara qui vous apprend le wolof à Marseille ?

 

Oui ! Souley m’insulte tout le temps en wolof (Rires). Je pense que c’est une insulte grave, mais bon je ne vais pas le répéter. Souley, c’est un bon gars, quelqu’un que j’apprécie beaucoup et un grand frère qui a beaucoup d’expérience.

 

 

Quelles sont vos relations à Marseille ?

 

Elles sont très bonnes. Souley est quelqu’un d’extraordinaire. Il est très sympathique. Quand je parle de lui, j’ai toujours le sourire. C’est quelqu’un que je ne peux pas décrire à part que je l’estime beaucoup, et que c’est un grand frère.

 

 

Avec Diawara, vous avez eu le même destin dans cette CAN avec une élimination après deux matches de poule. Comment vous avez-vécu cela avec le Burkina ?

 

C’est une grande déception pour nous, mais certainement pour le Sénégal aussi. C’est une grande équipe, avec de grands joueurs. J’espère que pour 2013, ils sauront corriger les erreurs qu’ils ont faites. Parce que cela fait longtemps que le Sénégal ne brille pas en CAN, depuis 2006.

 

 

Quand vous quittiez Marseille pour venir jouer la CAN, quelles étaient vos ambitions avec Diawara ?

 

L’objectif, c’était de remporter la Coupe parce qu’on défend tous notre patrie. On était tous les deux persuadés que nos équipes pouvaient aller loin et remporter, pourquoi pas, la CAN. Personne n’aime perdre, personne n’aime être derrière. Mais c’était notre destin. Il faut chercher à donner le meilleur de soi-même. Que ce soit au Sénégal ou au Burkina, il y a beaucoup de monde qui comptait sur nous. On est très déçu.

 

''En partant, Deschamps a dit : ‘’Revenez le plus vite possible !’’

 

 

C’est votre entraîneur à Marseille, Didier Deschamps, qui va être content de vous retrouver…

 

En partant, il nous a dit : ‘’Revenez le plus vite possible’’, mais c’était pour rigoler. Personne ne pensait que le Burkina, encore moins le Sénégal serait éliminé au premier tour. On va rentrer et essayer d’oublier notre déception et se relever. Parce que le plus difficile en foot, c’est de se relever. Il faut être un vrai homme, et avoir du soutien pour pouvoir répondre présent la prochaine fois. L’équipe nationale, c’est une fierté. Aller à la CAN aussi, mais on n’imaginait pas être sortis au premier tour. J’espère que la prochaine fois, on aura plus de responsabilité, plus d’envie et plus de chance que cette année.

 

 

Il y avait un grand espoir sur le Burkina et le Sénégal. Après la grosse déception, est-ce que les équipes ne risquent pas d’être ‘’cassées’’ ?

 

(Catégorique) ! Une équipe nationale ne se ‘’casse’’ pas. C’est pour la nation. Même si les gens sont déçus par l’élimination, personne n’aime perdre. Nous sommes sur le terrain, nous sommes les plus déçus, parce que nous avons la responsabilité de défendre nos couleurs. Il ne faut pas ‘’casser’’ l’équipe du Burkina ou du Sénégal. Il faut les préserver.

 

NDIASSÉ SAMBE (Envoyé spécial en Guinée Équatoriale)

 

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