Publié le 16 May 2017 - 13:41
LANCEMENT DE LA SEMAINE DE L’ECOLE DE BASE

Sous le sceau de l’introduction des langues nationales 

 

La région de Matam a abrité hier la 21ème édition de la semaine nationale de l’école de base. Il était question essentiellement de l’introduction des langues nationales.

 

La 21ème édition de la semaine nationale de l’Ecole de base  a été célébrée hier. Le thème choisi cette année est : ‘’L’utilisation des langues nationales dans l’enseignement élémentaire, facteurs d’amélioration des performances scolaires’’. D’après le ministre de l’Éducation nationale, Serigne MbayeThiam, le gouvernement vise, à travers un tel choix, à développer l’alphabétisation. Cette année, dit-il, le ministère a pris l’option de valoriser les expériences d’enseignement bilingue, langues nationales et française, afin de relever les performances des élèves. Déjà, 284 classes bilingues ont été ouvertes à Dakar, Thiès, Kaolack, Fatick, Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Sédhiou. Ainsi, 6 des langues nationales que sont le Wolof, le Sérère, le Diola, le Poular, le Mandingue et le Soninké ont été enseignées à 10 598 élèves.

Les résultats d’évaluation en contexte bilingue se sont révélés ‘’satisfaisants’’, déclare l’autorité. ‘’En 2015, nous avions tenu un atelier de mise à l’échelle  de l’enseignement bilingue. Le coût de l’utilisation de ces langues nationales  a été estimé à 17 milliards F CFA sur une période de cinq ans. Ce coût de mise à l’échelle constitue les sommes nécessaires pour investir dans la formation des enseignants et dans les manuels en contexte bilingues’’, explique Serigne MbayeThiam.

Éducation inclusive

Par ailleurs, le ministre invite l’ensemble des partenaires et la communauté éducative à se mobiliser pour un meilleur devenir des enfants. Le représentant du maire de Matam, Mamadou Gaye, a magnifié cette initiative. Selon lui, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement élémentaire réconforte en ce sens qu’elle permet de valoriser les valeurs cardinales des communautés, de véhiculer la civilisation et de faire gagner du temps aux enfants. À son avis, ces derniers perdaient beaucoup de temps en apprenant les langues étrangères.

Cela constitue, pour lui, un déclic pour une révolution culturelle du Sénégal. ‘’Cette semaine  est un moyen de synergie, de communion entre les différents acteurs de l’Education. C’est un moment de dialogue indispensable pour la promotion d’une Education inclusive et favorise l’apaisement du système éducatif’’, s’est réjoui le président du conseil départemental de Matam, Amadou Djibril Diallo. Lui aussi estime que l’enseignement ne peut trouver de medium plus efficace que les langues nationales. Quant au président de la fédération régionale des parents d’élèves, Samba Diambane, il s’est félicité d’abord des bons résultats scolaires qui sont le fruit d’encadrement des enseignants et du climat apaisé dans le secteur. ‘’Nous sollicitons un dialogue social avec les syndicats d’enseignants, car nous avons des enseignants compréhensifs’’, lance-t-il. 

AIDA DIENE (envoyée spéciale)

 

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