Evènement majeur du calendrier culturel national, le Festival national des arts et des cultures (Fesnac) se tient cette année à Louga. Le ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly a présidé, jeudi dernier, l’ouverture de la 10e édition de cet évènement au stade Alboury Ndiaye de Louga. Un moment fort en couleurs et en ambiance.

Ce fut un grand moment de ferveur. Toutes les régions du pays ont été représentées à l’ouverture de la 10e édition du Festival des arts et des cultures(Fesnac) au stade Alboury Ndiaye de Louga. Une occasion pour le public, qui était venu nombreux, de découvrir la diversité culturelle dont regorge le Sénégal. Chaque région a marqué son passage dans une ambiance carnavalesque. Les participants ont tous essayé de mettre en valeur la particularité de leur région avec des couleurs et des tonalités différentes. Chaque prestation était bien inspirée et accompagnée de pas de danse, de chants et de sonorités d’instruments traditionnels, afin de donner un cachet particulier à ce moment tant attendu par les artistes.

Les percussions traditionnelles n’ont pas aussi été en reste. Sous ce registre, les batteurs qui ont retenu l’attention et marqué plus d’un, sont ceux de la région de Diourbel. Ils étaient les maîtres d’une procession avec de fiers cavaliers haut perchés sur de beaux chevaux. Les pas de danse de leurs chevaux ont aussi été des moments remarquables de la soirée. Sans pour autant oublier la chorale Sainte-Thérèse de la région de Louga qui a, à sa manière, marqué d’une pierre blanche cette cérémonie d’ouverture. L’hymne national du Sénégal a été joué au balafon par les Guinéens, pays invité d’honneur pour magnifier les liens d’amitié entre les deux pays. Les artistes de Saint-Louis ont répondu présents avec leur élégance légendaire. Ils ont partagé avec le public l’histoire de leur contrée.

L’un des plus grands rendez-vous des arts

En cette circonstance solennelle marquée par une diversité culturelle remarquable, le ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly n’a pas manqué de montrer sa satisfaction.  Pour lui, le Fesnac est ‘’devenu un des plus grands rendez-vous des arts scéniques en Afrique‘’. Il trouve plus que jamais pertinente cette initiative.

Initié il y a plus de 20 ans, le Fesnac a pour but d’encourager l’expression des spécificités culturelles et artistiques de la nation, tout en mettant en exergue leurs éléments de convergence pour la sauvegarde de l’unité nationale. Il s’agit, selon Abdou Latif Coulibaly, ‘’de permettre aux Sénégalais de mieux se connaitre, d’encourager la création artistique, de promouvoir le tourisme intérieur, de développer les initiatives culturelles, mais aussi de trouver des débouchés pour les produits culturels locaux sur le marché national et international’’. Le ministre informe que ‘’la décision du président de la République d’organiser annuellement cette grand-messe des arts et de la culture est significative’’. Sa vision d’un Sénégal dans lequel les artistes vivent décemment et dignement de leurs talents, dit-il, ‘’ participe pleinement à la construction de notre identité nationale, à la consolidation de la cohésion sociale, à l’essor économique de notre pays et à son rayonnement international’’.

Pour le ministre de l’Industrie et de la Petite et moyenne industrie, par ailleurs maire de Louga, la tenue de la 10e édition du Festival national des arts et des cultures dans la capitale du Ndiambour est un moment de célébrer le patrimoine et les valeurs culturels et artistiques. Pour Moustapha Diop, ‘’la ville de Louga a toujours joué un rôle profond dans le développement de la culture sénégalaise, par la particularité de ses arts et de ses cultures. Les Lougatois adhérent unanimement à l’objectif du Fesnac qui est d’encourager les spécificités des diversités culturelles et artistiques de notre nation, tout en cherchant les éléments de convergence, les opportunités de sauvegarder l’unité, la cohésion et la solidarité nationale’’, a-t-il déclaré.

HABIBATOU WAGNE (Envoyée spéciale à Louga)