Publié le 22 May 2012 - 15:43
LE CICES PASSE DE 107 HA À 30 HA

Mata Sy Diallo dénonce le pillage foncier 

 

 

Le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) qui disposait de larges espaces d'exposition est aujourd'hui privé des 2/3 de sa superficie. Un constat fait par le ministre du Commerce qui a promis l'intervention de l'Etat.

 

Avec une plate-forme initiale de 107 hectares, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) ne dispose plus que de 30 hectares d'espace modulable. La faute aux constructions anarchiques, aux locations, aux ventes, etc. Une situation qui a poussé le collège des délégués du centre à crier leur ras-le-bol en pointant du doigt l'ancien régime et la Direction générale de la Foire d'être les principaux et seuls responsables de ce «morcellement anarchique».

 

Selon Mme Mata Sy Diallo, ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, compte tenu de l'importance attribuée au Cices, c'est une extension du périmètre qui était attendue et non une réduction. «Vu la situation, je me demande s'il y aura assez de participants pour la Fidak (NDLR : Foire internationale de Dakar) en novembre prochain», a-t-elle indiqué au terme d'une visite du site hier. «Il sera difficile d'accéder aux stands pour beaucoup de participants éventuels. Ce qui pourrait entraîner la disparition de plusieurs activités», a-t-elle ajouté. Pour le ministre du Commerce, «entre deux foires, il faut rentabiliser l'infrastructure grâce à un système de location à prix normal», dit-elle. «Mais les donner à des sociétés qui ne paient pas, ne cadre point avec les principes de bonne gestion de l'entreprise.»

 

Critiquant la gestion actuelle du Cices et de l'espace qui y est disponible, Mata Sy Diallo a dénoncé pêle-mêle toute l'anarchie autour des bâtiments et logements jusqu'aux animaux qui y sont élevés par des particuliers. Mais il y a pire. «Si nous avons une bonne pluviométrie cette année, le centre risque d'être inondé. Les gens ont construit sur le canal et on y jette des ordures de toutes sortes. Tout cela est à revoir», s'est-elle offusquée. Tout en promettant l'aide de l'Etat, Mata Sy Diallo a néanmoins indiqué que le problème foncier sera examiné de fond en comble par l'Etat du Sénégal.

 

Pour sa part, Souleymane Baydi Ndiaye, directeur général du Cices, s'est voulu rassurant. «Nous sommes une famille et nous voulons gérer cette entreprise en toute sérénité. Les anciennes autorités étaient conscientes de nos problèmes, nous avons essayé de trouver des solutions ensemble. Malheureusement rien n’a été fait», a-t-il indiqué à l'intention du ministre, sans oublier de demander des solutions définitives à cette question.

 

 

 

 

 

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