Publié le 16 Jul 2015 - 14:59
LE CRI DU CŒUR DES BACHELIERS DE 2014 ORIENTES A L’UNIVERSITE VIRTUELLE DU SENEGAL (UVS)

 ‘’Nous voulons étudier’’

 

Pour les bacheliers de 2014 orientés à l’université virtuelle du Sénégal (UVS), la coupe est pleine. Depuis le début de l’année universitaire, ils peinent à faire cours. Ils sont prêts à sacrifier leurs vacances pour avoir le privilège d’étudier et n’excluent pas une grande marche de protestation.

 

Les bacheliers de 2014 orientés à l’université virtuelle du Sénégal (UVS) sont toujours dans l’expectative. Un an après l’obtention de leur sésame, ils n’ont toujours pas commencé de manière effective leurs cours. Ils veulent désormais dépasser le cap des promesses et obtenir du concret. ‘’Jusqu’en avril, on n’avait pas commencé nos cours. Ce qui nous avait obligés à tenir un sit-in devant l’UVS. Le recteur Mansour Faye nous avait alors reçus et promis que les cours débuteraient dans 4 semaines. Mais depuis, rien n’a été concrètement fait. On nous a envoyé des cours de leadership et de développement personnel. Mais personne d’entre nous n’a vraiment commencé ses cours de spécificité. Ce sont ces cours-là qui nous intéressent vraiment’’, explique Ndèye Gnagna Thiam, porte-parole des étudiants.

Avec le soutien du mouvement Y en a marre, ces étudiants animaient hier une conférence de presse aux Parcelles Assainies pour dénoncer le retard accusé dans l’entame de leur formation universitaire et leurs difficiles conditions d’études. Selon Mlle Thiam, ‘’les deux modules entamés ne sont que des sortes de somnifère. Ils veulent nous endormir avec et nous faire croire qu’on étudie, alors que tel n’est pas le cas’’. L’étudiante et ses camarades ne souhaitent qu’une chose : ‘’Etudier’’. Et tout au long de la conférence de presse, le groupe n’a cessé de scander : ‘’Nous voulons étudier.’’

Un slogan de bataille que leurs hôtes de ‘Y en a marre’, et notamment le rappeur Malal Almamy Talla alias Fou Malade, trouvent ‘’citoyen et responsable’’. D’autant plus qu’en ces temps qui courent, c’est l’émergence qui est prônée sous nos cieux. Et il ne saurait y avoir émergence sans une éducation de qualité, croient savoir les animateurs de la conférence de presse. Alors, l’Etat gagnerait à prendre correctement en charge ce problème qui concerne près de 9 750 jeunes, selon les étudiants. ‘’C’est une bombe qu’on ne doit pas laisser exploser’’, considère d’ailleurs Fou Malade.

Une grande marche de protestation prévue

Pour faire face à la situation et sauver cette année, les étudiants disent être prêts à sacrifier leurs vacances pour se consacrer à leurs études. Mais pour cela aussi, il faudrait que l’Etat dote l’ensemble des étudiants concernés d’ordinateurs portables leur permettant de faire normalement leurs cours. Qu’il élargisse leurs espaces numériques ouverts (endroits où ils font cours) jugés étroits et qu’il leur accorde une prise en charge médicale. En attendant cela, ils comptent user de tous les voies et recours légaux pour débuter normalement leurs cours.

Après la conférence de presse d’hier, si jamais leurs problèmes ne sont pas résolus, ils vont organiser une grande marche de protestation. ‘’On ne va pas saccager des biens de l’Etat ou d’autrui pour nous faire entendre. On n’usera nullement de violences. On compte protester de manière pacifique pour obtenir gain de cause’’, prévient Ndèye Gnagna Thiam. 

Bigué Bop

 

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