Publié le 14 Mar 2019 - 12:02

Le mandat  

 

Ce n’est pas le titre du roman d’Ousmane Sembène, il s’agit du mandat du président de la République Macky Sall, objet de toutes les controverses dans les réseaux sociaux. Sur Twitter, le débat fait rage. Les pro (minoritaires) et les anti (largement majoritaires) 3e mandat ne se font pas de cadeau. L’islamologue Abdoul Aziz Kébé, lui, se veut catégorique. L’enseignant à l’université estime que ceux qui parlent de 3e mandat pour le président de la République ne lui rendent pas service. Sur son compte Twitter, il déclare : ‘’Aider le président de la République à réussir son deuxième mandat encore mieux que son premier. Contribuer à rassembler et faciliter un consensus sur la consolidation de la démocratie, c’est aujourd’hui la priorité et non les spéculations nocives sur un 3e mandat.’’

...Le professeur est loin d’être seul sur cette position. A en croire Alioune Tine, on aurait dit que cette question a été tranchée par le peuple depuis un certain 23 juin. Prêter une telle volonté à Macky Sall, pense-t-il savoir, c’est même ‘’sous-estimer l’intelligence politique du président de la République’’. Ce dernier, rappelle-t-il à ceux qui l’auraient oublié, était au premier rang dans le combat du mouvement qui porte le même nom (M23) contre un troisième mandat de l’ancien président Abdoulaye Wade.

‘’La leçon, c’est que cette voie est une impasse, la ligne rouge balisée par le peuple’’, met en garde le promoteur du centre Africajom. Dans un autre tweet, l’ancien patron d’Amnesty en Afrique de l’Ouest se veut plus clair. Il dit : ‘’Macky va partir dignement au terme de son second mandat, c’est-à-dire en 2024. Les thuriféraires zélés et autres courtisans n’ont qu’à prendre acte.’’ A bon entendeur ! Il faut rappeler que pas plus tard qu’avant-hier, Sitor Ndour, le néo-‘’mackyste’’, membre du Sen de l’Apr, soutenait la légalité d’un 3e mandat du président de la République.

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