Publié le 26 Nov 2016 - 06:23
LE PROCES DES EMPLOYES DE CAFE DE ROME RENVOYE A LUNDI

La défense perd une manche

 

Le Tribunal de grande instance de Dakar statuant en matière de flagrants délits a rejeté hier les exceptions de nullité soulevées lundi dernier par la défense, dans l’affaire du vol présumé de 20 millions F CFA au ‘’Café de Rome’’.

 

N’en déplaise à leurs avocats, les 12 employés de ‘’Café de Rome’’ vont devoir répondre des faits de vol qui pèsent sur eux. Lundi dernier, les conseils des prévenus avaient soulevé des exceptions de nullité. Mais dans son délibéré rendu hier, le tribunal a déclaré nulles toutes les exceptions et les a rejetées. A la suite de cette décision, le juge a renvoyé le dossier à mardi prochain pour plaidoiries.

En fait, Me El Hadj Diouf et ses confrères estiment que leurs clients ne peuvent pas être jugés pour cause de nullité du procès-verbal et de la procédure. Selon leurs arguments, les délais de garde à vue n’ont pas été respectés. Il s’y ajoute que leurs clients n’ont pas pu communiquer avec leurs avocats dès leur interpellation comme le stipule l’article 5 du règlement de l’UEMOA sur l’exercice de la profession d’avocat. Mais les juges considèrent qu’il n’y aucune violation et que les prévenus doivent être jugés.

Les 12 employés ont été arrêtés suite à une plainte du patron du célèbre restaurant qui avait constaté un énorme trou dans les comptes. L’enquête ouverte par la Division des investigations criminelles (DIC) a permis de découvrir que les présumés vols se commettaient entre la brasserie et la réception. Le modus operandi des suspects consistait à chiper les devises (Euros ou Dollars) de la comptabilité, avec la complicité de toute la chaîne en charge des finances.

A cet effet, les tickets étaient falsifiés après encaissement. Selon toujours les éléments de l’enquête, dès que le client tournait le dos, la caissière du jour confectionnait un autre ticket. Ce qui faisait qu’un client pouvait payer la facture d'un plat de brochettes mixte et une tasse de café à 8 000 F CFA, la caissière ne mentionnait sur le ticket falsifié que l'achat de la tasse de café, à 1000 F CFA. Pour le moment, le préjudice est évalué à 20 millions et 12 travailleurs sont mis en cause. 

FATOU SY 

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