Après trois années de prise d’armes, Le Sénégal a renoué hier avec le défilé civil, militaire et paramilitaire pour fêter ses 54 ans d'indépendance. Au grand bonheur du public venu nombreux communier avec ses forces de sécurité et de défense. le 4 avril a été célébré hier en grande pompe. Une Nation en parfaite communion avec ses fils et filles. 

 Un anniversaire, ça ce fête. Surtout lorsqu'il s'agit de l’accession d'un peuple à l’indépendance. Hier, le peuple sénégalais a fait montre de son  envie de renouer avec la fête. Et le temps d'une célébration, il a été servi à travers un défilé riche en couleurs, en sons  et en images. ''Il était temps de fêter le 4 avril comme il se doit'', les propos de cet ancien commando de l’armée, à la retraite, symbolisent à eux seuls la joie de toute une nation.

Autorités, invités et simples spectateurs ont apprécié le spectacle grandeur nature qui leur a été servi à travers un défilé civil, militaire, paramilitaire et motorisé. Les civils, au total 2500 personnes, ont ouvert le ''ban'' avec en pôle-position les majorettes de l’institution Notre Dame. Tout de blanc vêtues, ces filles ont ébloui le public à travers un répertoire savamment orchestré. Sous une pluie d’applaudissements, elles ont cédé la place à la fanfare de la Police nationale qui a revisité les airs du passé à travers un arsenal musical impressionnant.

Arrive alors un petit train blanc rempli de petits anges en provenance de la case des tout-petits. Banderoles en main, regard émerveillé, sourire aux lèvres, ces mômes ont pris un malin plaisir à savourer leur statut de ''vedettes'' d'un jour. Les applaudissements émanant de la foule les rendra encore plus excités. A leur suite, les établissements scolaires des différentes communes d’arrondissement ont  rivalisé d’ingéniosité dans leurs tenues et dans leurs façons de défiler.

Le passage des anciens combattants, ces héros qui ont poussé le culte du devoir jusqu’au sacrifice ultime, a été un moment fort du défilé. Sous les vivats et applaudissements d’un public enthousiaste et reconnaissant, les combattants d’antan ont marché avec fierté, les poitrines bardées de médailles, bombées. Ils céderont la place aux légendaires majorettes du lycée John F Kennedy qui, une fois encore, ont émerveillé le public, sous les rythmes du célèbre tambour-major Doudou Ndiaye Rose. 

9 aéronefs, 178 véhicules, 45 motocyclettes mobilisés

Ensuite, place au  défilé motorisé. L'occasion d'étaler l’arsenal technique et technologique d’une armée dont le métier et le savoir-faire ne sont plus à démontrer. 7 aéronefs ont ouvert le festival en survolant les allées qui mènent à la place de l’Obélisque, avant que soient mis en mouvement 178 véhicules les uns  plus sophistiqués que les autres.  Des engins qui portent fièrement le nom des contrées et  souvent les plus reculées du Sénégal. 45 motocyclistes pétaradant fermeront la marche.

La police huée, les sapeurs applaudis

Les écoles de formation militaire suivront avant de laisser la place à la gendarmerie, à la police, à la Brigade nationale des sapeurs pompiers.

Ils seront 2400 militaires et paramilitaires à défiler sous les yeux d’un public qui ne s’est pas empêché de se défouler en quelques occasions. C’est le cas lors du passage d'un détachement de la police nationale. Les policiers ont été fortement hués, contrairement aux soldats du feu qui ont gagné à l'applaudimètre Les spectateurs situés en dehors des barrières n’ont cessé de montrer leur sympathie ou leur antipathie vis-à-vis des troupes. L’escadron monté a clôturé le défilé. 

A. NDIAYE