Publié le 11 Oct 2018 - 14:58
LEVEE DU CORPS DE MARIAMA SAGNA, MILITANTE DE PASTEF

Consternation !

 

Il y a quelque chose qui ne passe vraiment pas dans la mort brutale de Mariama Sagna. C’est ce qui explique la consternation visible, hier, sur les visages, lors de la levée du corps à la morgue de l’hôpital Aristide le Dantec. Pour le mari, la famille et les amis et camarades de parti éplorés, il faudra beaucoup de temps pour accepter cette perte brutale. Au moment de l’accompagner à sa dernière demeure, sa communauté, diola, a répondu présent, hier. La cour de la morgue a refusé du monde.

Les politiques n’étaient pas en reste. A côté d’Ousmane Sonko, Président de Pastef, se tenaient Thierno Bocoum, Robert Sagna, Tété Diédhiou, la députée Mariama Mané et l’amiral Diagne de la marine nationale. Puisque Lamine Sonko, le mari de la défunte, fait partie de ce corps de l’armée. D’ailleurs, ses frères d’armes étaient nombreux dans leurs tuniques blanches et bérets noirs. Le mari est resté très fort dans la douleur, soutenu par son frère et sa sœur.

C’est l’inspecteur Yaya Mané qui a parlé au nom de toute sa communauté. Ainsi, il a appris que l’enterrement aura lieu, aujourd’hui, après la prière de 14 h, à Kagnobon, son village natal situé en Basse-Casamance, à 22 km au nord-ouest de Bignona. Que le cortège funèbre allait prendre la route, passer la nuit à la frontière avec la Gambie, pour rallier la Casamance.

Au moment de prendre la route, c’est comme si une digue venait de lâcher. L’émotion ayant étreint les cœurs, de nombreuses femmes se sont mises à pleurer. Tant bien que mal, Ousmane Sonko a tenté de les réconforter : ‘’Mariama ne nous a pas quittés. Que Mariama soit le dernier cas de meurtre’’, a-t-il lancé.    

CHEIKH TIDIANE NDIAYE (STAGIAIRE)  

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