Publié le 6 Apr 2019 - 11:20
LIGUE 1 - 31E JOURNEE

La malédiction girondine continue pour l'OM

 

Sans idées, incapable d'inquiéter des Bordelais réalistes, Marseille quitte le Matmut Atlantique sans les trois points, comme depuis 41 ans. Et, au-delà du podium, voit la quatrième place s'éloigner.

 

Sans idées, privé de son super Mario providentiel au coup d’envoi, Marseille a sombré dans les bas-fonds du Matmut Atlantique. En face, Bordeaux a crânement joué sa chance, mené par un Nicolas De Préville en pleine renaissance. Auteur de son deuxième but de la saison, l’ancien Rémois a offert la victoire aux siens en provoquant un pénalty et en concluant une des rares occasions girondines en seconde période. La banderole « 01/10/1977 », date de la dernière victoire marseillaise à Bordeaux, pourra être ressortie l’an prochain par les Ultramarines.

Des Girondins inspirés, des Marseillais sans idées

Balotelli et Ocampos laissés sur le banc en raison d'une alerte à la cuisse, Marseille démarre le match sans ses deux meilleures gâchettes offensives. Rudi Garcia revient donc au 4-2-3-1 mené par Payet en dix. En face, les Girondins entament leur match de l’année tambour battant : Jovanovic (2e), Kamano (3e) et De Préville (4e) chauffent les gants de Mandanda. Bordeaux dévore l’OM dans les premiers duels. C’est sur corner que Marseille refait surface, sur une tête puissante de Kamara, boxée par Costil (7e). Dans la foulée, Germain voit sa reprise s’envoler avant que celle de Strootman ne soit repoussée par la cuisse, puis la main de Pablo dans la surface (9e). Le ballon prenait pourtant le chemin du cadre, mais pas de VAR, ni de pénalty.

Dix premières minutes animées, et puis plus grand chose. Le rythme retombe, l’OM peine à créer le danger et s’endort. D’un dégagement raté, Radonjic offre alors à Briand l’ouverture du score, mais Steve Mandanda rappelle qu’il n’est pas champion du monde pour rien en détournant du bout du pied (22e). Alors Radonjic continue les cadeaux, en offrant un pénalty d’une main évitable aux Bordelais. Kamano s’élance, Mandanda s’incline (26e). La fin de la première mi-temps est tout aussi pauvre en occasions. Payet grille un coup franc idéal aux 25m avant que Costil ne repousse une double tentative d’Amavi et Strootman (44e).

Le réalisme girondin

Marseille montre un visage plus conquérant dès la reprise, mené par un Radonjic de tous les bons coups mais trop imprécis (48e, 51e, 57e). Enfin entreprenants, les Phocéens insistent dans le couloir droit, mais Thauvin (62e) et Sakai (63e) sont trop courts. Les Girondins font le dos rond. Rudi Garcia lance alors Mario Balotelli à la place d’un Dimitri Payet peu inspiré (68e), sous les sifflets du Matmut Atlantique qui s’occupe comme il le peut en l’absence de frappe bordelaise depuis l’ouverture du score.

Mais à la quantité, les Girondins préfèrent la qualité. Sur leur première frappe du second acte, Nicolas De Préville mystifie Kamara puis Mandanda au terme d’un contre express. Dominé mais réaliste, Bordeaux fait le break (71e). Balotelli décoche une première frappe dans la foulée : à côté. Surtout, l’Italien provoque l’expulsion de Pablo (82e), auteur d’un coup d’épaule inutile sur le buteur marseillais. A défaut d’occasions nettes, la fin de match s’électrise, mais Marseille reste sur courant alternatif et n’inquiète pas Benoît Costil. Ultime espoir : six minutes de temps additionnel sont annoncées, mais, avec si peu d’idées, l’OM aurait pu jouer toute la nuit sans inquiéter Bordeaux. Surtout, les Olympiens pourraient voir Saint-Etienne et la quatrième place s’envoler.

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