Publié le 22 Feb 2017 - 22:09
LIGUE DES CHAMPIONS (8ES DE FINALE ALLER)

Monaco renversé par Manchester City 

 

À Manchester, Monaco a mené 3-2 avant de craquer face à City (5-3), en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Le match retour reste tout de même ouvert tant l'ASM a bousculé les hommes de Pep Guardiola.

 

Une semaine après l'exploit du PSG contre le Barça, Monaco a également fait une sacrée promotion pour le football français. Sur le terrain de l'Etihad, l'ASM a été immense pendant une petite heure. À la pause, elle menait d'ailleurs 2-1 face à Manchester City, Falcao (31e) et Mbappé (40e) ayant bénéficié de deux services de Fabinho pour répondre à l'ouverture du score de Sterling (26e). Selon l'UEFA, elle s'était même procuré dix occasions contre seulement deux pour les Anglais ! Le tournant du match a eu lieu au retour des vestiaires : Falcao s'est procuré un penalty mais l'a manqué (48e). Au lieu de mener 3-1, les hommes de Jardim ont laissé les Citizens dans le match. Ceux-ci ont égalisé à 2-2 dix minutes plus tard par un tir à ras de terre d'Agüero, bien aidé par l'énorme bourde de Subasic (58e). C'est à ce moment-là que Monaco a lâché, notamment parce que Jardim a trop tardé pour faire ses changements.

Falcao a bien inscrit un troisième but, d'une pichenette fabuleuse à la 61e, mais l'ASM n'y était déjà plus. Fatigués, les Rouge et Blanc ont reculé, puis perdu les duels. Ce qui finit toujours par se payer cher face à des joueurs comme Agüero. Pas au point sur les corners défensifs, ils ont encaissé deux buts par l'Argentin (71e) et Stones (77e). Sané a encore battu Subasic (82e) et deux minutes plus tard, Caballero a évité un quatrième but français en sortant une parade du pied droit devant Falcao. Cela oblige l'ASM à l'emporter 2-0, ou 3-1, ou 4-2 lors d'un retour qui se fera sans Glik (suspendu). Vu l'incroyable match que l'on a vu à l'Etihad, et les deux puissances offensives, le spectacle devrait encore être très grand.

L'homme : Falcao, presque parfait

Il est la preuve que la résurrection existe. Fantomatique lors de ses prêts à Manchester United et Chelsea, l'attaquant colombien est redevenu le fantastique buteur qu'il était à Porto et à l'Atlético de Madrid. Il a égalisé à 1-1 d'une tête plongeante qui rappelait celles si nombreuses inscrites avec les Dragons. Il a surtout marqué le but du 3-2 après avoir résisté à Stones et battu Caballero d'un lob que personne n'a vu venir.

Mais Falcao n'a pas seulement récupéré son incroyable flair de buteur. Il a aussi retrouvé un niveau physique impressionnant qui lui permet de venir toucher le ballon dos au but, au cœur du jeu, ou de dégager son camp de la tête en pleine surface sur un coup franc brûlant à la 63e. Dès le début de match, sur ses prises de balles ou même sur cette occasion manquée à la 14e lorsqu'il a été pris en tenaille mais qu'il a tenu le choc, on a senti qu'il était dans un grand soir. Mais son penalty manqué de la 48e a pesé lourd dans le résultat final. Car à 3-1, City aurait peut-être lâché mentalement.

Le fait : Mbappé, le bon choix

À 18 ans et deux mois, Kylian Mbappé est devenu le plus jeune Français titulaire dans un match couperet de Ligue des champions. Le pari de Leonardo Jardim, qui l'a préféré à son habituel soldat Valère Germain, a été réussi. La pépite monégasque a été auteur d'un bon match. Ses accélérations, comme celle de la 18e, ont bluffé l'Etihad. Auteur d'un tir au-dessus de la barre après une bonne action à la 36e, il a inscrit le but du 2-1 en force, et est devenu par la même occasion le deuxième plus jeune buteur français de l'histoire de la Ligue des champions. Epuisé à la 75e, moins lucide, il a laissé sa place à Germain.

L'Atlético s'impose à Leverkusen

25 minutes. C'est le temps qu'il aura fallu à l'Atlético Madrid pour refroidir les 30 000 supporters de la BayArena de Leverkusen. À la 17e minute, Saul Niguez, parti sur le côté droit, dépasse Kampl en vitesse puis crochète Dragovic à l'angle de la surface, avant d'enrouler une merveille de frappe dans la lucarne de Leno et d'ouvrir le score pour l'Atlético (0-1, 17e). Griezmann, servi par Gameiro au terme d'un contre éclair, plante une nouvelle banderille moins de dix minutes plus tard avec l'aide de la barre transversale (0-2, 25e). L'Atlético Madrid, dont l'expérience a fait la différence face à la jeune équipe du Bayer, est même proche du 3-0 en fin de première période, mais Leno gagne son duel face à Griezmann (34e).

Bellarabi relance les Allemands dès le retour des vestiaires (1-2, 48e) en reprenant un centre d'Henrichs. La barre transversale de Leno, le gardien allemand, maintient le Bayer en vie sur une frappe en angle fermé de Kévin Gameiro (51e), mais l'ancien joueur du PSG va finalement inscrire le but du break, sur un penalty qu'il est allé lui-même chercher (1-3, 59e). Pas encore résigné, le Bayer Leverkusen a bénéficié d'un coup du sort pour revenir une nouvelle fois dans le match, après un csc de Stefan Savic sur un centre tendu de Julian Brandt (2-3, 68e). Le Bayer a montré beaucoup de coeur en fin de match, mais Savic s'est rattrapé en sauvant sur sa ligne un tir de Chicharito (82e), avant que Torres, entré en jeu à la place de Carrasco, ne mette un terme au suspens d'une belle tête décroisée (2-4, 86e).

Deux ans après avoir éliminé le Bayer Leverkusen à ce stade de la compétition (0-1, 1-0, 3-2 t.a.b), les joueurs de Diego Simeone ont toutes les cartes en main pour rallier, une fois encore, les quarts de finale de la C1.

(LEQUIPE.fr)

 

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