Publié le 13 Aug 2012 - 08:30
LONDRES 2012-BILAN

Ce qu'il faut retenir des Jeux olympiques

Londres 2012, le point sur les meilleurs images, les médailles, les sportifs qui auront marqué cette édition des Jeux olympiques, bref, le bilan se dit en quelques mots entre le 27 juillet et le 12 août, le sport nous aura fait rêver.

 

L’image: Difficile de n’en retenir qu’une seule. On s’est donc facilité la tâche  en prenant trois. La première, c’est Felix Sanchez en pleurs sur le podium pour son titre sur 400m/haies. A 40 ans, le Dominicain revient au sommet, huit après son 1er sacre, à Athènes. Un peu plus jeune, mais déjà à la retraite, Michael Phelps a profité des JO de Londres pour devenir l’athlète le plus médaillé de tous les temps (24). Le voir regarder son trophée frappé du terme «The Greatest» a été assez émouvant. Enfin, la presse anglaise s’est déchaînée pour supporter Bradley Wiggins. Le matin de son sacre sur contre-la-montre, le Sun proposait de découper des rouflaquettes dorées sur sa Une. Le lendemain, le Times montrait le dernier vainqueur du Tour de France avec ce titre: «Voilà ce que ses rivaux voient en course».

 

La lose: Double champion olympique sur 5.000 et 10.000m, Kenenisa n’a ramené aucune médaille de son séjour londonien, éclipsé par Mo Farah. Sur le 110m haies, le Chinois Liu Xang, pour la 2e fois de suite, est passé totalement au travers de son épreuve. Cette fois, il n’y est pas vraiment pour grand-chose: il s’est rompu le tendon d’Achille sur la première haie de sa première série. Grosse crise sur les tatamis pour le Japon. Les Nippons n’ont ramené qu’un seul titre (pour 7 médailles) des tatamis britanniques. Un scandale pour eux.

 

Les patrons: Dans le sillage d’Usain Bolt, la Jamaïque a ravagé les podiums du sprint. Doublé sur le 100m, triplé sur le 200m, médaille d’or et record du monde sur le 4x100m. Et avec ça un goût du spectacle qui a enflammé le stade olympique. Le public britannique n’a pas eu besoin d’échauffement pour pousser Mo Farah vers un doublé 5.000m/10.000m splendide. Quant à David Rudisha, à seulement 23 ans, il a fait du 800m la plus longue des disciplines du sprint. Enfin, à la piscine, Michael Phelps a fait ses adieux à la natation en devenant l’athlète le plus titré de tous les temps (24 médailles).

 

Le rêve envolé: Toujours sur la piste, l’Américain Tyson Gay était dévasté après avoir échoué dans sa quête d’un podium sur le 100m. On en a moins parlé, Mais Roger Federer ne repart de Wimbledon qu’avec de l’argent, battu en finale par le local Andy Murray. Le Suisse ne sera probablement jamais champion olympique en simple. Enfin, Mark Cavendish, dans une course pour lui, n’a pas remporté l’épreuve. Marquée de près, l’équipe britannique a dû se résoudre à laisser Vinokourov ramener l’or.

 

La phrase: «Je suis une légende vivante». L’auteur? Usain Bolt, évidemment. C’était la star incontestée de ces JO. Par ses performances sur la piste d’abord, où il a signé son 2e triplé 100m-200m-relais4x100 après Pékin. En dehors aussi, pour sa «coolitude» absolu, sa façon de faire le show avec le public et son art de faire de ses conférences de presse de vrais one-man-show.

 

Les révélations: Visiblement, il fait bon être adolescent pour ramener de l’or de la natation. Titrée sur le 200m et le 400m et quatre nages, la Chinoise Shiwen Ye n’a que 16 ans. Et son dernier 50m sur le 200m était plus rapide que celui de Ryan Lochte, la star américaine. Plus jeune encor, la Lituanienne Ruta Meilutyte, championne olympique du 100m brasse.

 

L’escroquerie: Les Britanniques ont explosé leur record, avec 64 médailles, dont 29 d’or. Une performance exceptionnelle, aidée de temps en temps par des décisions d’arbitrage étranges. La dernière? Le plongeur Tom Dailey qui a droit à un 2e essai parce qu’il est «ébloui par les flashs». Pour Sebastian Coe, le président du Comité d’organisation, ce n’est pas aussi simple. «Toutes les conditions étaient réunies. Des entraîneurs de classe mondiale, un grand pool de talents, et un niveau de financement prévisible. On ne peut pas obtenir l’excellence à tarif réduit».

 

La perf: Les Etats-Unis, battus au tableau des médailles il y a quatre ans, ont remis les choses à l’endroit, avec 103 breloques dont 45 d’or. Longtemps au contact, la Chine a dû s’incliner. Le CIO, qui ne tient pas officiellement de classement des médailles, pourrait peut être décider d’en mettre un en place pour Rio. Cette année, on n’en a pas vraiment besoin.

 

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