Publié le 16 Apr 2019 - 19:32
LOTISSEMENT A OUTRANCE DE RUFISQU

Les morts sont oubliés, selon l’imam Saliou Bamar Ndiaye 

 

Au moment où les Sénégalais se préoccupent de parcelles à usage d’habitation et d’espaces verts, ils oublient de réserver de l’espace aux morts. C’est l’avis de l’imam de la grande mosquée de Rufisque, le professeur Saliou Bamar Ndiaye.

 

Lors du Gamou annuel des quartiers Dangou (Rufisque-Nord), en présence du ministre Omar Guèye, venu représenter le chef de l’Etat, et du grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, l’imam de la grande mosquée de Rufisque, le professeur Saliou Bamar Ndiaye, a soutenu qu’il y a ‘’un problème réel de cimetières à Rufisque’’. ‘’C’est un problème très important qu’évoquent régulièrement les populations de Rufisque. Et je sais qu’il s’agit du même problème où que vous allez dans ce pays’’. Car, signale-t-il, ‘’au niveau de Rufisque, tous les cimetières sont pratiquement pleins. Il n’y a plus d’espace’’.

‘’Quand on crée des villes, on ne pense pas aux cimetières. On pense juste aux espaces verts et à autre chose et jamais à des cimetières’’. Un comportement ne rimant pas, selon lui, avec les prescriptions coraniques. ‘’Il nous est appris, dans le Coran, que nous devons vivre, mais aussi mourir. Donc, si on pense à la vie, il faut aussi penser à la mort’’, dit-il.

Prenant le cas précis du cimetière de Dangou, l’un des plus vastes de la vieille ville, il fait remarquer que ‘’ce qui reste est insignifiant par rapport au nombre de personnes qui sont enterrées par jour. Si vous voyez le nombre de personnes qu’on y enterre, vous vous rendrez compte que nous-mêmes populations de Rufisque, nous risquons d’avoir des problèmes, dans quelques années, si une solution n’est pas trouvée’’. Tout en précisant que c’est son rôle, en tant qu’imam, de souligner le problème afin que les autorités y apportent des solutions.

L’imam de la grande mosquée de Rufisque a, par ailleurs, profité de la grande rencontre religieuse pour lancer un appel au président de la République. ‘’C’est une occasion, au moment où le président de la République commence son dernier mandat, commence à poser des actes forts pour rendre meilleure l’existence des populations. Ceci est à intégrer dans ce volet qui, nous espérons, sera pris en charge par le président de la République’’, confie-t-il. 

PAPE MOUSSA GUEYE

Section: