Publié le 30 Jul 2018 - 15:28
LUTTE - CHEZ EUMEU APRES SA VICTOIRE

Pikine a intensément fêté son nouveau roi

 

La fête à Pikine, chez le nouveau roi des arènes, a duré jusque tard dans la nuit. Au menu, il y avait : concert de klaxons, chansons, cris de joie, pas de danse.

 

Le point de ralliement des supporters d’Eumeu Sène, qui a eu une victoire sans ambages sur Bombardier, samedi, était à Darou, son quartier natal dans un endroit appelé ‘’Café gui’’. Tous les fans du nouveau roi des arènes se sont donné rendez-vous à ce lieu situé dans la commune de Pikine-Ouest. En l’espace de quelques minutes, après le combat, tout était noir de monde. Les voitures et autres moyens de transport qui empruntaient cet axe l’ont finalement cédé aux inconditionnels du chef de file de l’écurie Tayshinger.

Pikine ICOTAF étaient très petit pour contenir ce monde constitué de jeunes, adultes, garçons comme filles, ivres de joie. Une scène de liesse se forme, l’hymne du jour était : ‘’Eumeu yai !’’. On chante, on danse, on crie. Les vuvuzelas, les concerts de klaxons de motocyclettes, voitures, sont venus donner plus d’ambiance à ce jour de fête.

Certains se sont mis torse nu. Les griots du coin participent à la fiesta sur un rythme de ‘’bakk’’ (danse chorégraphique) d’Eumeu. Les femmes les accompagnent avec les sonorités de certains ustensiles de cuisine. Ça donne un vrai cocktail d’une ambiance explosive... dans un désordre indescriptible. Ce fut ainsi jusqu’à 23h. C’est à cette heure que le vainqueur de Bombardier, par ailleurs nouveau roi des arènes, a foulé le lieu pour échanger avec ses fans. L’ambiance atteint son paroxysme. Il prend quelques minutes pour sympathiser avec eux avant de prendre congé. Il en fut ainsi de l’ambiance au domicile de ses parents à Guinaws-Rails, et à Mbao où il réside. La fête continua jusque tard dans la nuit, sous l’œil vigilant de la police qui y a affecté deux pickups.

La traite des agresseurs…

Autant la joie était immense chez les fans du leader de Tayshinger, autant ce fut la traite des agresseurs. Ces derniers ont fait beaucoup de victimes. Comme chaque après-victoire de lutteur dans cette partie de la banlieue dakaroise, ils ont dicté leur loi. Des cas d’agressions et de vols à l’arrachée ont été signalés un peu partout. Ces hors-la-loi, armés jusqu’aux dents et qui voulaient coûte que coûte se faire de l’argent, avaient ciblé des téléphones portables, de l’argent, des parures, entres autres. La police, qui faisait des rafles, n’a pu empêcher les cas d’agressions. Comme le dit l’adage : le malheur des uns fait le bonheur des autres.

CHEIKH THIAM

Section: