Publié le 5 May 2017 - 19:30
LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE DES JEUNES EN AFRIQUE

‘’L’Africa Competitiveness Report’’ indique la voie à suivre

 

Des millions de jeunes sont à la recherche d’emplois en Afrique. Les Etats du continent ne peuvent répondre à cette demande qu’à la seule condition de prendre des mesures d’urgence ‘’pour remédier à la stagnation de la compétitivité’’ des économies africaines. C’est l’une des principales conclusions du rapport ‘’l’Africa Competitiveness Report’’ rendu public hier.

 

L’Afrique a une croissance démographique très forte. Aujourd’hui, la population dépasse le milliard. Face à cette évolution démographique, les pays africains doivent prendre des mesures d’urgence pour régler la problématique de l’emploi des jeunes. Dans un rapport publié hier et intitulé : ‘’L’Africa Competitiveness Report’’, les rédacteurs que sont la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et le Forum économique mondial invitent les Etats africains à ‘’modifier rapidement les politiques actuelles’’. Le rapport couvre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord. Pour ces institutions, à l’état actuel, avec la ‘’stagnation de la compétitivité’’, les économies africaines ne sont pas en mesure de ‘’créer suffisamment d’emplois pour le nombre de jeunes qui vont entrer sur le marché du travail’’.

Sans de nouvelles politiques, renseigne l’étude, le continent africain ne pourra ‘’créer tout au plus, que 100 millions de nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années au lieu des 450 millions dont l’Afrique aura besoin’’. Les experts de la BM, de la BAD et du Forum économique sont convaincus que ‘’la capacité des économies africaines à créer suffisamment d’emplois pour une population jeune, et de plus en plus nombreuse, passe par la mise en œuvre urgente et fructueuse de réformes qui permettront d’accroître la productivité’’.

Alléger la bureaucratie

Par ailleurs, l’Afrique doit mettre en œuvre des réformes sur le court et long terme. Pour le court terme, ces réformes doivent toucher les secteurs des agro-industries et du bâtiment. Le rapport conseille aux Etats africains de mettre en œuvre des ‘’politiques d’ouverture des échanges’’ qui vont favoriser ‘’l’intégration régionale’’. Toujours sur le court terme, les gouvernements africains doivent ‘’améliorer l’aménagement urbain’’, ‘’alléger la bureaucratie’’ et ‘’remédier à l’insuffisance criante du parc de logements’’. Sur le long terme, les réformes préconisées concernent les institutions, les infrastructures, les technologies ‘’pour remédier aux retards de production’’, mais aussi la ‘’formation des compétences’’.

‘’Il importe avant tout d’éliminer les obstacles qui empêchent l’Afrique d’exploiter son potentiel de compétitivité pour lui permettre de réaliser des progrès économiques plus durables et assurer une prospérité partagée’’, souligne Richard Samans, directeur général du Centre for the Global Agenda au sein du Forum économique mondial. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

Section: