Publié le 12 Sep 2015 - 17:52
LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les élus locaux francophones entrent dans la danse

 

L’Association internationale des maires francophones compte participer pleinement à la conférence de l’Onu sur le climat qui aura lieu en décembre prochain à Paris. En séminaire, depuis hier à Dakar, ils prévoient de produire un document qui sera défendu par le président de la République Macky Sall devant ses pairs, lors du sommet « Cop 21 ».

 

En prélude à la grande conférence de l’Onu sur le climat, dénommée « Cop 21 », prévue au mois de décembre prochain à Paris, Dakar abrite depuis hier un séminaire international sur le climat. Organisée par la commission « Décentralisation et  démocratie locale » de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), la rencontre a enregistré la présence de plusieurs maires des pays francophones. Sous le thème : « Pays du sud face aux enjeux du changement climatique : l’exemple du Sénégal et ses villes », les élus locaux comptent jouer leur partition dans la lutte contre la dégradation du climat. Lors de la cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier Ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, tous les intervenants ont mis l’accent sur le danger qui guette l’humanité toute entière et la nécessité d’agir.

Ils soutiennent tous que la menace due au réchauffement climatique est bien réelle. Dans son discours inaugural, le Premier ministre a réaffirmé l’engagement de l’Etat du Sénégal à soutenir les élus locaux dans ce combat qu’il considère comme une priorité de son équipe gouvernementale. « Malgré les décisions prises par les Etats de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, les impacts du dérèglement climatique continuent de se faire ressentir », a-t-il reconnu. C’est pourquoi, a-t-il dit : « l’Etat et les collectivités locales doivent construire un partenariat fort autour de ce combat. Aujourd’hui, l’érosion côtière menace nos hôtels, nos villes et nos plages, de Saint-Louis à Ziguinchor. Donc, les incidents climatiques auront des effets néfastes sur les villes, en affectant la santé et l’économie des populations. »

Les élus locaux du Sénégal, hôtes du séminaire, ont aussi été bien représentés, notamment à travers l’Association des maires du Sénégal (AMS). Ils ont tous montré leur volonté de travailler en collaboration avec l’Etat pour faire face aux défis du climat. Selon le Secrétaire général de l’AIMF, Khalifa Ababacar Sall, par ailleurs Maire de la capitale sénégalaise, l’Afrique est confrontée à de nombreux défis dont le changement climatique n’est pas le moindre. Pour relever ce défi, il a souligné le rôle très important des collectivités locales, à travers son organisation. « L’AIMF a l’habitude d’être une organisation d’avant-garde », a-t-il rappelé. Selon lui, les deux tiers de l’humanité vivront dans les villes, dans les années  à venir.

Khalifa Sall : « Dakar a déjà son plan climat »

Pour prouver son engagement à défendre les causes climatiques, le Maire de Dakar a donné l’exemple de sa ville qui a déjà pris en compte cette question. « Dakar a déjà son plan climat. Mais ce modèle n’est pas duplicable. Chaque région du Sénégal doit avoir son propre plan », a-t-il précisé. Prenant la parole au nom des maires du Sénégal, Aliou Sall a abondé dans le même sens. Le président de l’AMS estime que notre pays mérite bien l’organisation de ce séminaire, car le Chef de l’Etat Macky Sall est le président en exercice du Sommet des chefs d’Etats francophones. Pour lui, le Sénégal est un pays qui a très tôt compris le rôle essentiel des collectivités locales dans le développement durable.

Hier, s’il y a une chose qui a rencontré l’assentiment de tous les francophones présents, c’est bien la nécessaire lutte contre la destruction de la planète. Ils comptent faire le plaidoyer auprès des décideurs. Dans cette perspective, ils semblent avoir un soutien de taille. En effet, le Premier ministre a informé que le président de la République s’est engagé à défendre les conclusions qui sortiront de cette rencontre de trois jours devant la « COP 21 » à Paris. Le président de la commission « Décentralisation et la démocratie locale », Abdoulaye Baldé, a affirmé que l’AMS est capable de porter le débat au niveau national. Selon le député-maire de Ziguinchor, les discours devraient s’articuler autour de l’exemple du Sénégal dans le partenariat entre l’Etat central et les collectivités locales.  

ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE)

 

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