Publié le 11 Dec 2015 - 12:28
LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le respect des droits de l’Homme comme palliatif

 

Le respect des droits de l’Homme pourrait être un palliatif contre le terrorisme. C’est l’une des solutions préconisées par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme.

 

A l’instar des autres pays, le Sénégal a célébré hier le 70ème anniversaire de la déclaration des droits de l’homme. Dans un contexte mondial de menace terroriste, ce phénomène s’est invité aux débats. Surtout, le secrétaire général des Nations unies l’a évoqué dans son message de cette année. ‘’Aux quatre coins du monde, des terroristes ont dévoyé la religion et en ont trahi l’esprit en tuant en son nom. D’autres s’en prennent à des minorités religieuses et exploitent les peurs à des fins politiques’’, a soutenu Vincent Martin, citant le message. Pour les Nations unies, la solution à ces menaces, c’est le respect des droits de l’Homme.

‘’Nous devons riposter en promouvant le respect de la diversité fondé sur l’égalité intrinsèque de tous les individus et sur le droit à la liberté de religion’’, suggère l’Onu. Car, selon le représentant régional du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme, Andrea Ori, ‘’on ne peut pas combattre le terrorisme avec les armes uniquement’’. Selon son analyse, ‘’le terrorisme est souvent l’expression de la violation de certains droits de l’Homme’’. ‘’Certains terroristes, a-t-il poursuivi, réclament leurs droits en usant des armes à feu pour se faire écouter. En même temps, ils bafouent les droits des personnes en violant leurs libertés individuelles et collectives.’’ Pour lui, pour combattre efficacement le terrorisme, il faut donner l’opportunité à tout un chacun la liberté de s’exprimer, la liberté de culte… En somme, a  conclu M. Ori, ‘’il faut élargir les droits de l’Homme et les respecter’’.

Ce respect fait que le Sénégal a fait un bond qualificatif en matière de droit de l’Homme, si l’on en croit Mouhamadou Moustapha Sèye, directeur des Droits humains. Ce dernier qui représentait le ministre de la justice a listé la kyrielle d’actes posés par le gouvernement dans le but de renforcer et de faire respecter les droits de l’Homme au niveau de toutes les composantes de la société sénégalaise. Parmi ces actes, il a cité les poursuites judiciaires enclenchées contre toutes les forces de l’ordre impliquées dans les violences préélectorales de 2012 ou citées dans des bavures. M. Sèye a évoqué l’amélioration des conditions de détention par l’augmentation de la prime journalière qui passe 700 F CFA à 1000 F CFA en 2016. La volonté du Sénégal de lutter contre la traite des enfants en en faisant l’une des priorités de la stratégie nationale de développement économique et social a été également mise en exergue par M. Sèye, devant les fonctionnaires des Nations unies. Cependant pour son collègue magistrat Assane Dramé, secrétaire général du comité sénégalais des droits de l’Homme, davantage d’efforts doivent être faits dans la mesure où le respect des droits de l’Homme est un combat de tous les jours. 

FATOU SY

 

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