Publié le 3 May 2012 - 07:55
LUTTE CONTRE L'ENRICHISSEMENT ILLICITE

Les magistrats ayant le profil de l'emploi se font désirer

 

Comme EnQuête l'a révélé, il y a quelques jours, la traque des biens mal acquis s'organise au ministère de la Justice. Son patron, Aminata Touré, a sorti une circulaire, en date du 17 avril, pour informer les présidents des cours d'appel de Dakar, Saint-Louis, Kaolack, ainsi que les procureurs généraux de ces juridictions de la remise en selle de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) instituée en fait en 1981, par Abdou Diouf.

 

D'après la note parcourue par EnQuête, la juridiction est composée d'un président et de quatre assesseurs ; d'un procureur spécial assisté d'un substitut ; d'une commission d'instruction comprenant un président, trois juges avec leurs suppléants et d'un greffier. Les conditions pour être éligible : les magistrats intéressés doivent avoir au moins dix ans d'expérience professionnel et n'avoir jamais fait l'objet de procédure disciplinaire. ''Une indemnité spéciale et conséquente est prévue pour compenser les exigences liées à la charge de membre de cette juridiction.''

 

Or, EnQuête soulignait que les magistrats remplissant les critères ne se bousculaient pas pour souscrire à la manifestation d'intérêt, alors que les demandes de candidature devaient parvenir à la tutelle au plus tard le 27 avril dernier. Pour quelles raisons... ? Parmi celles-ci, il y a le fait que beaucoup de magistrats qui faisaient partie de l'ancienne juridiction ont cassé la pipe, presque tous en même temps. Dans les couloirs de la Justice, on croit dur comme fer, que les pratiques mystiques (xon, pour parler local), ont eu raison de ces magistrats... Mais enf'.

 

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