Publié le 8 May 2014 - 02:21
MÈRES ET ENFANTS EN SITUATION DE CRISE

Le Sénégal classé 124 sur 178 pays

 

La situation des mères et des enfants en crise n'est pas reluisante au Sénégal. Notre pays est classé 124 sur 178 pays, selon le rapport annuel publié hier par  l'ONG Save the children. Le manque de volonté politique, d'infrastructures et de personnel de santé qualifié en sont les causes. 
 
 
 
Le Sénégal peut mieux faire en matière de  prise en charge de la mère et de l'enfant en situation de crise. Le rapport annuel de l’ONG Save the children publié hier le place au 124e rang sur 178 pays.
 
Selon ledit rapport, le Sénégal est confronté à des difficultés liées à la malnutrition, au manque d'infrastructures, de volonté politique et de protection sociale. De l'avis de la directrice régionale de l’ONG, Natasha Quist, les questions des mères et enfants restent un problème en Afrique subsaharienne.
 
Beaucoup de zones selon le rapport manque d'infrastructures sanitaires, d'assistance et de prise en charge sociale. Un phénomène souvent lié à la grossesse précoce. ''Depuis quinze ans, à chaque parution du rapport annuel global, l'Afrique de l'Ouest et du Centre sont toujours en bas ; les dix derniers pays sont en Afrique de l'Ouest et centrale, sauf  la  Somalie en bas de l’échelle''.
 
Le Sénégal classé à la 124e place peut mieux faire, selon les experts, d'autant plus que notre pays   ne fait pas face à des conflits internes de grande envergure. ''Le  Sénégal a un problème de malnutrition, les enfants ont faim et cela impacte sur leur éducation, et engendre l'exode rural'', a déclaré la directrice de Save the children. Il n'empêche, selon Natasha Quist, que le Sénégal a fait d'énormes progrès par rapport à l'année dernière où il  occupait la 166e place.
 
Toujours, selon le rapport en Afrique de l'Ouest et centrale, 1 femme sur 10 risque de mourir pendant la grossesse ou l'accouchement. L’étude révèle en même temps qu’un enfant sur 8 ne fêtera pas son 5e anniversaire dans ces pays. L'unique cause de cette situation est due à des conflits, des catastrophes naturelles causant la mort prématurée des mères, des nouveaux-nés et des enfants.
 
Directeur régional de AMREF health Africa, Mor Ngom a noté qu'au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est de 392 pour 100 000 vivantes. Et que le taux de mortalité néonatale est 29 pour 1 000 naissances, d’après les derniers chiffres enregistrés en 2010 qui n’ont pas varié, selon lui. Ce taux est plus élevé en milieu rural, allant jusqu'à 35 décès pour 1 000 naissances.
 
''Ces mères meurent parce qu'il n'y a pas assez de sages-femmes pour les assister ; elles ne sont pas assez informées de l'utilité des visites prénatales'', a t-il souligné. 
La meilleure solution que l'ONG Save the children propose pour renverser la tendance est d'investir dans les systèmes médicaux, dans la protection de la femme et des filles et surtout sur l'éducation. C'est-à-dire faire en sorte que chaque mère et chaque nouveau-né en situation de crise ait accès à des soins de santé de qualité. 
 
Aida DIENE
 
 
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