Publié le 31 Oct 2018 - 21:21
MAHAMMED BOUN DIONNE SUR LES MALADIES CHRONIQUES NON TRANSMISSIBLES

‘’Il urge de renforcer nos politiques de lutte contre ces affections’’

 

Mettre fin aux maladies chroniques non transmissibles telles que le diabète, l’hypertension, le cancer et l’infertilité. C’est ce que veut la fondation Merck qui a organisé, hier à Dakar, sa 5e conférence annuelle destinée à aider les gouvernements à lutter contre ces pathologies qui touchent plus les pays africains.

 

Les maladies chroniques non transmissibles causent d’énormes problèmes dans le monde, surtout dans les pays en voie de développement. En Afrique, elles appauvrissent les patients et leurs familles. De ce fait, la fondation Merck, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal et les premières dames des pays africains, a organisé hier sa 5e édition Merck Africa Asia Luminary à Dakar.  Celle-ci consiste à aider ces pays à trouver les bonnes stratégies pour renforcer leurs capacités en matière de soins de santé. Elle fournit également la formation pour la mise en place d’une plate-forme d’experts des soins du diabète, de l’hypertension, du cancer et de l’infertilité dans leurs pays respectifs.

Selon le Premier ministre du Sénégal, les premières dames, à travers cette présence, ont voulu montrer leur engagement dans la recherche de solutions aux questions de santé qui affectent les populations africaines et asiatiques. Mahammed  Boun Abdallah Dionne trouve dans cette rencontre une opportunité d’engager une profonde réflexion sur les questions liées au renforcement des capacités en matière de soins de santé.  S’appuyant sur les recherches, le chef du gouvernement rappelle que les maladies chroniques non transmissibles représentent l’un des défis majeurs de la santé mondiale au XXIe siècle.

Contrairement à l’idée reçue selon laquelle ces maladies sont celles des riches, les statistiques sanitaires disponibles montrent que ce sont les pays pauvres en voie de développement qui enregistrent la plus grande progression, avec un faible niveau d’accès aux soins adéquats. ‘’En Afrique, les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux cas de cancer d’ici 2030, avec 970 mille décès, si des mesures adéquates de prévention ne sont pas prises. Afin d’éviter dans les prochaines décennies une explosion des maladies chroniques non transmissibles et leurs lourdes conséquences sur les systèmes de santé, il urge de renforcer nos politiques de lutte contre ces affections’’, a lancé le Premier ministre. A l’en croire, ces maladies sont non seulement pourvoyeuses de complications cardiaques, rénales et neurologiques, mais elles sont aussi source de pauvreté, de par les dépenses exorbitantes qu’elles génèrent chez les patients et leurs familles.  ‘’Je salue ce partenariat initié par la fondation Merck pour s’attaquer à ces maladies qui constituent un lourd fardeau pour nos systèmes de santé. Je salue l’initiative de formation des prestataires de santé, de renforcer les capacités locales de prise en charge des malades et d’améliorer les processus de gestion clinique’’.

D’après le Pm, cette croissance des maladies chroniques non transmissibles serait liée aux changements ou transitions opéré(e)s dans le style de vie des individus, à leurs habitudes alimentaires, voire urinaire. C’est pourquoi la fondation Merck s’intéresse à un domaine très complexe et sensible socialement qu’est l’infertilité. ‘’En prenant à bras le corps cette question, son impact sur la qualité de vie des personnes concernées, Merck mène un combat de haute portée sociale dont la finalité est de faire recouvrer à la femme son autonomie, son épanouissement et l’exercice de son plein droit en matière de santé’’, dit-il. Mahammed Dionne est convaincu que ces questions demeurent des priorités et des défis des Etats africains dans un contexte de mise en œuvre des politiques pour l’atteinte des objectifs de développement durable. ‘’Les Odd, qui ambitionnent d’éradiquer la pauvreté, la discrimination, les décès évitables, entre autres, créent une once d’espoir.  Les défis sont posés et sont pris en charge par le plan décennal de mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine, pour une Afrique prospère et soutenue par une croissance inclusive et durable’’.

VIVIANE DIATTA

 

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