Publié le 28 Apr 2016 - 13:27
MAINTIEN DE LA VIGILANCE FACE A EBOLA

Une simulation pour tester les protocoles

 

Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) a coordonné, hier, un exercice de simulation pour tester l’ensemble des protocoles et procédures pour la riposte à Ebola.

 

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a organisé, hier, un exercice de simulation dans le cadre du maintien de la vigilance face à la maladie à virus Ebola. Cet exercice, coordonné par le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS), permet de tester l’ensemble des protocoles mis en place dans la lutte contre l’épidémie.

Selon le Docteur Sadiya Aïdara qui explique la procédure de la simulation, tout a commencé au centre de santé Philippe Maguilène Senghor où un cas suspect venant de Guinée est arrivé, accompagné de sa femme et de son frère. ‘’Il vomissait du sang, avait une grande fièvre. Les analyses ont été faites et  envoyées à l’Institut Pasteur qui a confirmé la positivité du cas. Ensuite on est entré en deuxième phase par l’évacuation du malade vers le centre de traitement Ebola (CTE) mis en place au service des maladies infectieuses. Et finalement, c’est le Samu qui a procédé à son évacuation’’, raconte le Dr Aïdara. Par la suite, le malade a été pris en charge par l’équipe technique du CTE qui a procédé à son interrogatoire, à la prise en charge médicale, à la transmission et injection de médicament. Les accompagnants ont été aussi interrogés pour voir s’ils n’étaient pas malades. ‘’Le malade qui était en très mauvais état général est décédé. L’équipe d’enterrement est entrée en place avec le service national d’hygiène qui a procédé à la désinfection du corps. La brigade des sapeurs-pompiers a évacué le corps jusqu’à la morgue, ensuite jusqu’au lieu d’inhumation et les volontaires de la Croix Rouge  sont venus pour le volet enterrement digne et sécuritaire’’, rapporte-t-elle.

Tester les procédures

Par ailleurs, d’après le coordonnateur du (COUS), le Docteur Abdoulaye Bousso, ils ont  organisé ces exercices de simulation dans les régions de Kolda et de Tambacounda. Donc il fallait aussi venir à Dakar pour faire la même chose. Surtout que dans la capitale sénégalaise, il y a un nouveau centre de traitement installé à Fann. L’objet de ce centre, dit le Docteur Bousso, c’est de tester l’ensemble des protocoles et des procédures élaborés avec les partenaires pour la riposte à Ebola, mais également tester la fonctionnalité de ce nouveau centre de traitement. ‘’Le but de ces simulations, c’est de tirer aussi des leçons, de voir que ce n’est parce qu’on n’a pas de cas qu’on ne s’entraîne pas. Il faut qu’on s’entraîne, qu’on teste nos produits et nos protocoles, qu’on en tire des leçons et qu’on s’améliore. Cela permet de mieux nous préparer’’, explique-t-il.

La simulation est une partie intégrante des activités qui doivent régulièrement être menées pour se préparer à une riposte en cas d’épidémie, a soutenu le chef du service des maladies infectieuses, Docteur Moussa Seydi. C’est cela, dit-il, qui se passe dans les pays où le risque est moindre, notamment dans ceux du Nord. 

VIVIANE DIATTA

 

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