Publié le 24 Mar 2018 - 02:24
MAITRISE DE L’ENERGIE

Les institutions s’engagent

 

Elus locaux, parlementaires, membres du Conseil économique, social et environnemental et du Haut conseil des collectivités locales sont appelés à jouer un rôle important dans la maîtrise de l’énergie. L’Aeme les forme dans ce sens.

 

La question de la maîtrise de l’énergie au Sénégal préoccupe les institutions de la République. A ce propos, les parlementaires, les élus locaux, les membres du Conseil économique social et environnemental et les hauts conseillers des collectivités territoriales viennent de bénéficier d’un atelier de renforcement de capacités, d’information et de sensibilisation. Ils s’engagent à porter le combat. Le Conseil économique, social et environnemental, selon son représentant Abdou Salam Guèye, a déjà réfléchi sur la question en 2013 et en 2016.

Ainsi, l’institution est prête à s’investir sur le terrain. ‘’Nous sommes le relais entre les institutions et la population. S’il y a des sujets à vulgariser, il n’y a pas mieux placé que nous pour jouer ce rôle. Nous sommes prêts, disposés à y contribuer’’, lance le conseiller Guèye.

Le Haut conseil des collectivités locales, pour sa part, préconise l’ouverture d’un dialogue sincère auprès les populations.

Par contre, le secrétaire permanent de l’Association des maires du Sénégal (Ams), Oumar Bâ, constate que la mauvaise utilisation ou le mauvais fonctionnement de l’énergie, l’usage de mauvais appareils d’éclairage impactent négativement sur la gestion du budget. Il souligne que cela représente le 1/5 du budget qui pouvait être économisé à travers une bonne maitrise de l’énergie. ‘’L’Ams s’engage à mettre en place un dispositif d’éclairage de qualité qui va essentiellement s’appuyer sur les lampadaires solaires et le led‘’, renseigne-t-il.

‘’Un pas pour aller vers la réglementation de l’énergie’’

L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), par la voix de son directeur de la communication Mamadou Sy Tounkara, considère que cet atelier, une première, avec ces relais, permet de faire vers un pas supplémentaire vers la réglementation de l’énergie. Un accélérateur important serait, dit-il, que les parlementaires prennent ce dossier en main et fassent passer des législations qui conduiraient tous les acteurs, les ménages, les administrations et les collectivités locales à avoir des comportements efficaces énergétiquement. ‘’C’est-à-dire économiser l’énergie, c’est économiser de l’argent’’, avance-t-il.

D’ailleurs, Mamadou Sy Tounkara renseigne que le programme mis en place pour aider les administrations publiques a permis d’économiser pas moins de 400 millions de francs Cfa. Selon lui, l’économie de l’énergie est un phénomène de compétitivité pour les entreprises. ‘’L’énergie est un facteur de production qui pèse lourd sur les entreprises. Mais aussi, il ne faut pas oublier que c’est un enjeu mondial. Si nous voulons nous projeter dans l’ère du développement, faire partie du concert des nations, impérativement, nous devons avoir la maîtrise et l’économie d’énergie’’, dit-il.

Les objectifs chiffrés à 30 milliards de francs Cfa pour l’économie de l’énergie sont un défi pour l’Aeme, conclut le directeur de communication.

AIDA DIENE

Section: