Publié le 31 Mar 2019 - 00:37
MALAISE A L’HOPITAL YOUSSOU MBARGANE DIOP DE RUFISQUE

Le préfet s’en mêle

 

Une rencontre, hier, conviée par le préfet de Rufisque, ayant réuni la direction de l’hôpital Youssou Mbargane Diop, les syndicalistes et deux maires, n’a pas permis de régler le problème qui plombe l’institution. Les travailleurs attendent ‘’un plan Marshall’’.

 

Le fonctionnement de l’hôpital Youssou Mbargane Diop souffre toujours du bras de fer entre travailleurs et administration. Une affaire à propos de 49 millions de francs Cfa dépensés par l’agent comptable pollue l’atmosphère et cristallise les tensions. Hier encore, dans le cadre de leur plan d’action, les blouses blanches, sous la houlette de l’Intersyndicale, ont voulu marcher contre la gérante des comptes de la structure sanitaire. Mais la manif a finalement été interdite par l’autorité administrative qui, en lieu et place, les a conviées à des concertations à la préfecture.

Une rencontre à huis clos, à laquelle ont pris part les élus locaux dont le président du Conseil départemental de Rufisque, le maire de la ville et l’édile de Rufisque-Est. Malheureusement, ont regretté les travailleurs de l’hôpital à la sortie, les concertations n’ont pas donné grand-chose. Cependant, a signalé le secrétaire général de l’Intersyndicale Amadou Diop, ‘’ils nous ont dit qu’il y aura des rencontres, tous les quinze jours, pour voir comment décanter cette situation’’.

Quoi qu’il en soit, leur porte-parole signale que ses camarades exigent toujours le départ de l’agent comptable. D’ailleurs, ils soupçonnent des mains invisibles assurant la protection de cette dernière. ‘’Nous croyons comprendre qu’elle aurait des soutiens au niveau supérieur’’, confie Amadou Diop qui rappelle les accusations portées contre le docteur Fatou Thiam. ‘’Nous lui reprochons une insubordination et un manque de transparence dans sa gestion qui est plombée. Elle ne paie pas les fournisseurs et les services, actuellement, sont fermés. Les départements les plus importants, comme la radio et le labo, ne fonctionnent plus, du fait de sa faute. Ce ne sont pas des attaques personnelles, c’est une affaire strictement professionnelle, c’est sur le plan organisationnel et du travail. Une seule personne ne peut plomber les activités de tout un hôpital. Elle ne peut pas bloquer tout un hôpital’’, avance-t-il.        

En outre, les travailleurs exigent une assistance considérable de la structure sanitaire rufisquoise par ‘’un plan Marshall’’. Ce qui, selon eux, aiderait à dispenser des soins dignes de ce nom aux malades. De l’avis du secrétaire général, des promesses ont été faites par les autorités locales, mais aussi par des tiers ‘’qui ont promis de nous faire sortir de ce gouffre’’, dit-il. 

PAPE MOUSSAGUEYE

 

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