Publié le 8 Jul 2012 - 18:27
MALI-CRISE

La Cédéao met la pression

 

Pour la Cédéao il faut renforcer les autorités de transition pour affronter la crise dans le Nord. Plusieurs dirigeants d'Afrique de l'Ouest étaient réunis à Ouagadougou avec des représentants de la classe politique et de la société civile maliennes. Objectif : doter le Mali d' un "gouvernement d'union nationale". Les chefs d'Etat de la Cédéao veulent la mise sur pied d'un gouvernement d'union au Mali au plus vite. Ils ont invité les forces vives du Mali, y compris la classe politique et la société civile, à procéder à des consultations et à formuler des propositions au président de la République par intérim.

 

Ils souhaitent que cette équipe consensuelle qui aura pour mission de mettre en oeuvre la feuille de route de sortie de crise soit constituée d'ici le 31 juillet. La crise malienne est loin de trouver une issue et cela est ressorti dans toutes les allocutions à l'ouverture du sommet. Pour le président Blaise Compaoré, l'hôte du sommet, « la situation institutionnelle est précaire et fragile à Bamako. Et au Nord, il y a le problème sécuritaire et humanitaire. » Il faut donc, selon le médiateur, mettre sur pied un gouvernement consensuel, assurer la sécurité du président Traoré et faire face au péril terroriste au Nord. Blaise Compaoré a interpellé les participants maliens sur leurs responsabilités politiques. Le président en exercice de la Cédéao Alassane Ouattara a rappelé quant à lui, la nécessité de souder la nation malienne. Le président malien de transition Dioncounda Traoré et son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra n'ont pas pris part à ce sommet.

 

"Le Mali est un pays souverain"

Officiellement, Dioncounda Traoré est retenu pour des soins à Paris à la suite d'une grave agression fin mai par des manifestants. En revanche, aucune explication n'a été donnée à l'absence du Premier ministre Diarra. Le courant entre ce dernier et la Cédéao ne passe plus. Modibo Diarra ne cache pas son opposition à un éventuel déploiement d'une force à Bamako. Des représentants de la société civile et de la classe politique ont effectué le déplacement mais les organisations ayant appuyé le putsch ont refusé de venir à cette réunion "de plus".

 

Elles ont tenu un meeting à Bamako qui a rassemblé au moins 25O de leurs partisans. But de la manifestation: protester contre le sommet et rappeler à la Cédéao que "le Mali est un pays souverain" et que tout gouvernement d'union "doit être fait au Mali" . Les dirigeants ouest-africains ont demandé à la Cour pénale internationale de poursuivre les criminels de guerre dans le Nord malien, où ils souhaitent un arrêt des hostilités avant le début du mois de Ramadan, soit d'ici une quinzaine de jours. Ils ont enfin encouragé le président Dioncounda Traoré à adresser sans délai une requête à la Cédéao et aux Nations unies en vue du déploiement d'une force de la Cédéao pour soutenir l'armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national.

 

BbcAfrique

 

 

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