Publié le 8 Apr 2012 - 09:39
MALI - VERS UNE NORMALISATION CONSTITUTIONNELLE

Retour de Dioncounda Traoré

 

Moins de 24 heures après la signature de l’accord-cadre entre la junte malienne et la Cédéao, restituant l’ordre constitutionnel au Mali, le président de l’Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré est arrivé à Bamako depuis Ougadougou ce samedi 7 avril 2012. Comme le stipule la Constitution, c’est lui qui doit prendre la tête du pays dès que la vacance du pouvoir sera proclamée. Il devra ensuite se mettre rapidement au travail pour gérer la crise.

 

A dix-sept heures ce samedi, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako, dans l’avion de la République du Burkina se trouve le futur chef de l’Etat du Mali par intérim, Dioncounda Traoré, un leader attendu par ses partisans. « C’est l’homme qu’il faut pour la situation. C’est quelqu’un de bien et en plus il est fédérateur. Il est excellent pour le pays» déclare un de ses supporters.

 

A la sortie de l’avion c’est la cohue. Interpellé parRFI, Dioncounda Traoré confirme qu’il est content de revenir au pays et file aussitôt dans un hôtel du centre-ville pour y rencontrer, 45 mn seulement après son arrivée, Djibril Bassolé, le facilitateur burkinabé de la crise et quelques membres de la junte.

 

A la sortie, celui qui sera chargé d’assurer l’intérim à la tête de l’Etat retrouve ses proches et fait sa première déclaration : «Notre pays a besoin d’unité, notre pays a besoin de solidarité, notre pays a besoin de son armée pour recouvrir l’ensemble de son territoire. Je n’ai aucune crainte par rapport à cela parce que je crois en les Maliens, je crois en les Maliennes, je crois en vous et je crois en moi-même».

 

Dans l’urgence, Dioncounda Traoré va devoir, dans les prochains jours se trouver un Premier ministre, mettre en place le gouvernement de transition puis définir le calendrier électoral.

 

 

La priorité reste la gestion de la situation dans le nord du Mali

 

Les rebelles touaregs du MNLA, qui avaient proclamé un peu plus tôt l’indépendance de l’Azawad, dans le nord du pays, se félicitent du retour à l’ordre constitutionnel à Bamako mais l’indépendance de l’Azawad n’est pas négociable.

 

 

Réaction positive du côté de Paris

 

La diplomatie française salue la signature de l’accord-cadre de sortie de crise au Mali. Paris assure que le futur gouvernement d’union nationale pourra compter sur la France pour travailler au renforcement de l’Etat malien et trouver une solution politque aux difficultés du nord du pays.

 

xibaaru

 

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