Publié le 26 Apr 2018 - 04:06
MALICK GAKOU (PRESIDENT DU GRAND PARTI)

‘’Nous accepterons de dialoguer, si Macky Sall se remet en cause’’

 

Selon le leader du Grand Parti, l’opposition acceptera de dialoguer si jamais le président Macky Sall accepte de se remettre en cause. Aussi, dans cet entretien accordé hier à ‘’EnQuête’’, Malick Gakou revient sur son offre programmatique et surtout sur les axes prioritaires dégagés pour le développement du pays à travers un système de redistribution des richesses. Avec comme socle une agriculture et une industrie performantes.

 

Après le vote de la loi sur le parrainage, le président Macky Sall a encore une fois appelé l’opposition à un dialogue. Etant donné que le Code électoral n’est pas encore modifié à cet effet, n’y a-t-il pas, selon vous, lieu de discuter afin de trouver des plages de convergence autour des modalités du parrainage ?

Le problème de l’opposition avec le président de la République, c’est qu’il y a aujourd’hui une rupture de confiance. Personne, au sein de la classe politique, ne refuse le dialogue. Nous sommes des hommes politiques, nous travaillons pour notre pays et, de ce fait, nous devons dialoguer, si c’est le pays qui nous intéresse. Mais force est de reconnaitre qu’il y a aujourd’hui une rupture de confiance. Le pouvoir nous a habitués à des concertations qui ne mènent à rien du tout. C’est pourquoi l’opposition est dans son bon droit de refuser de s’assoir sur une table de dialogue et de concertation dont les conclusions vont être jetées à la poubelle. Macky Sall nous a habitués à du forcing, parce que depuis le début de son magistère jusqu’à aujourd’hui, il n’a fait que du forcing.

Maintenant, s’il se remet en cause et qu’il accepte de dialoguer dans des conditions d’impartialité et d’un arbitrage de la société civile et d’autres personnalités à même de garantir un dialogue franc et sincère, personne ne peut refuser. Mais, pour l’heure, personne ne voit des garanties pour avoir un dialogue fiable avec le gouvernement, surtout que ce dialogue doit déboucher sur des élections libres, démocratiques et transparentes. Nous savons pertinemment que le président de la République, sachant qu’il va perdre les élections, ne ménagera aucun effort pour aller dans le sens d’un forcing auquel il nous a habitués déjà.

Malgré vos actions sur le terrain le 19 avril dernier, la loi sur le parrainage a été votée. A présent, quelle va être la prochaine étape de votre combat ?

Nous allons continuer à mener le combat contre cette loi. Déjà, dans le cadre de l’unité de l’opposition qui est sollicitée et souhaitée par tout le monde, nous avons annoncé un recours devant le Conseil constitutionnel et ensuite devant la Cedeao. S’il le faut, nous allons même saisir d’autres instances au niveau international. Dans tous les cas, le combat ne peut pas faiblir. Nous avons mené un premier combat le 19 avril dernier, mais l’opposition est en train de s’organiser pour, dans son unité, faire en sorte que le pouvoir puisse revenir à la raison et que cette loi parricide et inique puisse être supprimée pour que nous puissions avoir des élections libres, démocratiques et transparentes, et que les Sénégalais puissent avoir le droit de choisir le président qu’ils souhaitent en 2019.

L’opposition appelle tous ses leaders à faire bloc pour porter l’affaire devant la Commission de justice de la Cedeao. Etes-vous partant ?

Mais bien naturellement ! Nous sommes de tous les combats de l’opposition. D’ailleurs, le Grand Parti a décidé récemment d’étudier sérieusement la possibilité de rejoindre le camp de toute l’opposition pour renforcer son unité d’action. Nous allons discuter avec nos partenaires au sein de Mankoo Taxawu Senegaal afin de trouver les voies et moyens pouvant nous permettre, demain, de nous retrouver ensemble dans un vaste mouvement de l’opposition sénégalaise autour des questions liées au processus électoral et à la démocratie au Sénégal.

N’est-il pas, selon vous, plus judicieux de saisir d’abord le Conseil constitutionnel ?

Evidemment, nous allons saisir le Conseil constitutionnel. Normalement, ça devait être fait aujourd’hui (Ndlr, hier). Nous allons d’abord saisir le Conseil constitutionnel et ensuite les instances régionales et demain les instances internationales. Ce combat est un combat qui mérite d’être mené par l’opposition sénégalaise, parce qu’il y va de l’avenir et du devenir de notre pays, de sa démocratie et des libertés.

D’après certains constitutionnalistes, ce serait peine perdue pour l’opposition d’introduire un recours devant la Cedeao. Qu’en pensez-vous ?

C’est une appréciation qui n’est pas une vérité biblique. D’autres constitutionalistes émettent des idées contraires. C’est donc un débat juridique qui est posé. Mais ce qui demeure constant, c’est que nous allons saisir toutes les institutions nationales comme internationales, capables de faire revenir le pouvoir du président Macky Sall à la raison. La raison, c’est de garantir au peuple sénégalais l’organisation d’élections libres et transparentes. C’est tout le sens du combat de l’opposition dans ce domaine et dans l’ensemble du processus électoral.

Est-ce que l’opposition, aujourd’hui, fait le poids devant le régime de Macky Sall ?

Vous savez, l’opposition est majoritaire au Sénégal. Depuis 2012, d’élection en élection, le pouvoir perd sa majorité. De 65 % en 2012, Macky Sall est tombé à 49 % en 2017, malgré la mascarade électorale des législatives. Je suis persuadé, aujourd’hui, que le pouvoir a perdu la majorité politique, sociale et économique dans le pays. C’est ce qui explique ces tripatouillages constitutionnels et ces tentatives de manipulation du processus électoral qui indiquent clairement que ce pouvoir est affolé à l’idée de faire des élections libres, démocratiques et transparentes.

Avant le 19 avril, on vous a vu initier seul une marche au centre-ville. Beaucoup y voit une action solitaire et une désolidarisation de l’opposition. Comment expliquez-vous cela ?

Ce n’était pas une manière de se singulariser. Nous avons voulu montrer notre détermination à lutter contre cette loi que nous considérons comme une loi en porte-à-faux avec les intérêts supérieurs des Sénégalais et de l’avenir de la démocratie dans notre pays.

Le président de la République a récemment procédé à une distribution de machines agricoles aux agriculteurs. Quelle appréciation faites-vous de la politique agricole du régime ?

Pour moi, la politique agricole du président Macky Sall est fantaisiste. Je pense que le gouvernement nous a habitués à la théâtralisation de la politique agricole par des déclarations intempestives et des slogans, juste pour faire de la communication, alors que l’agriculture est une question sérieuse. Elle doit être au cœur des préoccupations du développement économique et social d’un pays comme le Sénégal dont 70 % de la population est occupé par ce secteur et ses dérivées. C’est la raison pour laquelle, pour que l’agriculture puisse jouer son véritable rôle dans le processus de développement économique et social du pays, il faudra reconstituer ses piliers. Aussi, la modernisation de l’agriculture passe par le développement des équipements ruraux, la mise en place de tout un ensemble de processus à même de créer de la richesse et des revenus pour les agriculteurs eux-mêmes, en commençant par la disponibilité des intrants, la commercialisation des produits agricoles et, surtout, la conservation de ces produits, etc. Dans tous ces domaines, on voit bien qu’il n’y a pas eu de réussite. Même dans le domaine de la politique de la protection alimentaire, surtout en ce qui concerne l’autosuffisance alimentaire de certaines variétés, l’on se rend compte que le gouvernement a échoué lamentablement. L’exemple du riz est patent.

Quelle est aujourd’hui, la place que vous réservez à l’agriculture dans votre offre politique ?

Dans le Pass, l’agriculture sera véritablement le moteur de la croissance économique et sociale. Nous voulons avoir une croissance inclusive, celle qui implique la plus grande partie de la population, celle-là même qui doit amener le bien-être social, le revenu des populations. Cette croissance inclusive doit passer par le développement agricole. C’est pourquoi nous voulons faire de l’agriculture le moteur de notre croissance économique. Pour ce faire, il faudra d’abord que les agriculteurs aient accès à des semences de qualité. D’ailleurs, dans notre programme, les semences seront offertes aux agriculteurs durant deux ans pour les accompagner, avec l’assurance que toutes leurs productions seront achetées. Ensuite, nous allons opérer une subvention des semences et des engrais, et une garantie du prix d’achat aux paysans. Au même moment, il y aura une protection de l’industrie de trituration de l’arachide avec la formalisation d’une relation entre les unités de trituration artisanale et la grande industrie. Mais l’agriculture ne peut se développer sans une bonne politique agro-industrielle. Vous avez vu récemment l’Association des agro-industriels de la vallée du fleuve Sénégal organiser des journées portes ouvertes avec une ignorance totale du gouvernement. Le ministre de l’Agriculture les a même boycottés. Nous, nous pensons qu’on ne peut pas développer l’agriculture sans développer l’agro-industrie.

Justement, comment appréciez-vous la politique industrielle du gouvernement et quelles solutions préconisez-vous ?

Vous savez que le Plan Sénégal émergent tue l’industrie locale. Il crée du chômage et endette le Sénégal. Il n’amène pas le bien-être social, il accroit les difficultés des ménages, parce que le pouvoir d’achat des ménages ne cesse de baisser depuis que Macky Sall a commencé à appliquer le Pse. Donc, aujourd’hui, nous voulons mettre le secteur privé national au cœur des politiques de développement, c’est-à-dire relancer l’économie nationale par le développement de l’industrie sénégalaise, en mettant en place un dispositif qui permette aux industriels sénégalais d’être au cœur de l’économie de marché que nous voulons mettre en exergue. Comme nous l’avons si bien dit dans le Programme alternatif Suxali Sénégal (Pass), notre politique industrielle mettra l’accent sur la transformation et la valorisation des matières premières et l’amélioration de la productivité des entreprises. Des mesures fortes seront prises à cet effet. Parmi elles, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme national de normalisation, avec comme actions spécifiques la labellisation des produits locaux et le contrôle de conformité de la qualité aux normes internationales ; la promotion et la réhabilitation des sites industriels ; le développement des grappes industrielles locales (clusters) pour la promotion de filières porteuses. Ces mesures seront confortées par une baisse de la fiscalité avec une réduction de l’impôt sur les sociétés qui sera favorable pour un accroissement de la productivité, de l’innovation et de la compétitivité de l’entreprise industrielle. Une cellule nationale de veille commerciale et stratégique sera mise en place pour assurer la surveillance des sources d’approvisionnement, identifier les pratiques de dumping et engager les ripostes graduées permises par l’Omc afin d’assurer la protection de l’entreprise industrielle nationale.

Qu’est-ce qui différencie le Pse du Pass ?

Le Pse met les étrangers au-devant de l’économie, alors que nous, nous voulons mettre les Sénégalais au-devant et les autres derrière. Le Pse ne croit pas à l’intelligence économique des Sénégalais et au génie entrepreneurial sénégalais. Nous, nous voulons inverser cette courbe. C’est pourquoi nous disons toujours que le Pse inverse la courbe de développement de notre pays. Parce qu’en mettant les investisseurs étrangers devant les investisseurs sénégalais, le Pse inverse la courbe de développement. Puisque les retombées vont aller entre les mains des investisseurs étrangers. Donc nous, nous  allons mettre le Made in Sénégal au cœur des préoccupations du développement économique et social du pays. Mais faudrait-il d’abord inverser la courbe de notre endettement, puisque le Pse ne fait qu’endetter le Sénégal au service des investisseurs étrangers.

Dans le Pass, vous proposez des alternatives aux bourses de sécurité familiale, une allocation aux nouveau-nés et aux chômeurs, et une augmentation des bourses des étudiants. Ce programme n’est-il pas utopique et surréaliste ?

Dans le Pass, nous avons dit que nous voulons avoir une croissance inclusive, étant donné que la conséquence de toute politique économique, c’est le développement humain et durable des populations. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous mettons le développement humain des populations au cœur des conséquences de notre politique économique et sociale. C’est pourquoi le Pass met l’homo senegalensis au cœur de ses préoccupations. Dans le cadre de ce programme, nous pensons que, non seulement il faut créer une économie à croissance inclusive, mais les retombées de cette croissance doivent directement impacter sur la qualité de vie des populations. C’est pourquoi nous allons maintenir les bourses de sécurité sociale. Au-delà du maintien de ces bourses,  nous allons leur donner un caractère économique. Nous allons donc faire une évolution par rapport à l’attribution de ces bourses. Ensuite, nous avons décidé de mettre en place ce qu’on appelle la Couverture maladie universelle renforcée. Macky Sall a mis en place la Cmu, nous allons mettre en place la Cmur. La Cmu se limite aux enfants de 0 à 5 ans. Nous voulons élargir la grille jusqu’à 12 ans, c’est-à-dire prendre en charge l’enfant pendant tout le cycle primaire.

Mais avant la Cmur, nous avons décidé de mettre en place les primes de naissance. Vous savez qu’au Sénégal, après 58 ans d’indépendance, on n’a pas d’état civil. Pour résoudre cette question, nous comptons mettre en place la prime de naissance de 25 000 F Cfa. C’est une allocation donnée aux familles pour non seulement les obliger à déclarer leurs enfants à la naissance, mais également les aider à gérer le minimum nécessaire. Mais cela concerne les couches les plus défavorisées. Nous avons également décidé de mettre en place ce qu’on appelle en Europe et dans les pays développés les ‘’revenus minimums universels’’. Nous l’appelons ici les ‘’revenus minimums d’insertion’’. Ils concernent les Sénégalais de 18 à 30 ans. Pour les étudiants, la bourse sera augmentée à 50 000 F Cfa, parce qu’ils sont l’avenir de notre pays. Pour les autres catégories de jeunes Sénégalais, ce sont des maçons, des tailleurs, des cultivateurs, des pêcheurs, des jeunes en formation, etc. Je vais leur donner une allocation annuelle de 120 000 F Cfa qui est une prime d’égalité de chance, pour leur permettre de s’insérer dans le tissu économique du pays. Nous avons préféré leur donner cette prime, contrairement au 3 Fpt que Macky Sall leur offre.

Est-ce que le budget du Sénégal pourrait supporter tout cela ?

Vous savez parfaitement que le budget du Sénégal peut bien supporter tout cela. Nous avons deux mamelles dans notre stratégie de développement du pays : la modernisation de la vie publique et son corollaire, la réduction du train de vie de l’Etat. Nous allons supprimer toutes les institutions budgétivores telles que le Conseil économique, social et environnemental, le Haut conseil des collectivités territoriales. Nous allons donc supprimer toutes les agences et nous allons les remettre dans les ministères techniques. Nous aurons un gouvernement de 25 ministres au plus et il n’y aura plus de caisse noire, encore moins de fonds politiques. En fait, nous allons redistribuer les fruits de la croissance. Nous pensons que si on arrête tous les gaspillages nécessaires et qu’on mette en place des politiques de réforme sur la fiscalité, qu’on permette au Sénégal d’avoir une agriculture et une industrie qui marchent très bien, et que tous les secteurs macroéconomiques puissent se développer, les populations auront le bien-être social qu’elles ont toujours réclamé aux différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays.

Le président de la République a mis en place le Pracas (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise). C’est d’ailleurs à travers ce programme que Cheikh Amar a donné ses tracteurs. Le Pracas annoncé avec fracas ne marche pas. Puisque si vous allez aujourd’hui dans le monde rural, vous vous rendez compte que tous les équipements et matériels qui ont été déjà livrés aux populations, que ce soient les tracteurs ou les moulins à mil, tout est par terre aujourd’hui. En l’absence de pièces de rechange, ces machines tombent en panne.

Après la présentation de votre programme, vous avez soutenu que si Khalifa Sall se présente, vous allez retirer votre candidature. Est-ce à dire que Malick Gakou est un candidat par défaut ou de substitution ?

En faisant cette déclaration, je voulais juste montrer ma solidarité à mon grand frère et ami Khalifa Ababacar Sall. Je voulais juste montrer à la face du monde que Khalifa Sall et moi avons le même Adn, la même culture politique, la même histoire et la même trajectoire politique. Notre vision du Sénégal est quasiment identique. Nous voulons un Sénégal prospère, développé, humaniste. C’est donc juste une manière de rendre hommage à ce digne fils du Sénégal que Macky Sall et son régime sont en train de spolier ses droits les plus élémentaires. C’est une manière de dire que Khalifa Sall a le droit d’être candidat  et que sa candidature doit être appréciée par le peuple sénégalais à l’aune de tout ce qu’il a fait pour Dakar et le Sénégal. Aujourd’hui, la seule bataille qui vaille, c’est la libération de Khalifa Sall et celle de mon jeu frère Barthélemy Dias. Je me battrai de toutes mes forces pour exiger leur libération, parce qu’ils sont arbitrairement emprisonnés par le régime de Macky Sall.

Si le maire de Dakar sortait de prison, allez-vous retirer votre candidature, comme vous l’avez annoncé ?

Tout cela fera l’objet de discussion avec le grand frère Khalifa Sall. Je pense que nous pouvons nous entendre sur un schéma à même de nous permettre, comme nous avons la même vision et les mêmes idées pour le Sénégal, de pouvoir les mettre en exergue sur la base d’une ambition commune partagée.

On a l’impression que vous cherchez à charmer l’électorat de Mankoo Taxawu Senegaal…

 (Il coupe) Je n’ai pas besoin de charmer l’électorat de Mankoo, parce que c’est une coalition pour les élections législatives de 2017. Elle a terminé son cycle de vie et ne vit que par solidarité à l’injustice qui est faite à Khalifa Ababacar Sall. Les élections législatives et les élections présidentielles sont totalement différentes. Mon regard est tourné vers les perspectives d’avoir un Sénégal développé. Cette perspective s’inscrit dans la dynamique et la logique du Pass que j’ai déjà proposé aux Sénégalais comme le seul programme alternatif disponible aujourd’hui contre le Pse.

N’y a-t-il pas, aujourd’hui, une guerre de leadership entre vous et Idrissa Seck pour le contrôle de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal ?

Il n’y a aucune guerre de leadership à Mankoo. D’ailleurs, je n’entretien aucune guerre de leadership avec qui que ce soit dans l’opposition où nous sommes tous des partenaires. Mon seul adversaire, c’est le président Macky Sall que je veux battre en 2019.

Comment Malick Gakou compte-t-il se présenter à la présidentielle de février 2019 ?

Je vais mettre en place une large coalition. D’ailleurs, je suis en discussion avec beaucoup de partenaires au sein de la société civile, de l’opposition et des forces vives de la nation. Nous sommes en train de monter une grande coalition qui, dans les prochains jours, sera présentée aux Sénégalais. C’est cette coalition qui va porter ma candidature à la présidentielle de 2019.

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