Publié le 13 Jun 2017 - 17:25
MALTRAITANCE DES ENFANTS

Aby Ndour demande la démission de la ministre Mariama Sarr

 

La journée de lutte contre le travail des enfants a été célébrée hier, par le Cercle des amis et défenseurs des enfants (Cade). Les panelistes ont jugé la situation des enfants alarmante. C’est pourquoi l’artiste Aby Ndour souhaite que Mariama Sarr, la ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille soit démise de ses fonctions.

 

La ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille doit être démise de ses fonctions. Tel est le souhait de la chanteuse Aby Ndour, aux yeux de qui Mariama Sarr est coupable de n’avoir pas apporté de solution face à la maltraitance des enfants au Sénégal. ‘’Je pense que la ministre de la famille ne fait pas son travail. Il y a tellement de cas de maltraitance d’enfants au Sénégal ces temps-ci. Si j’avais l’autorité de Macky Sall, j’allais la rappeler à d’autres fonctions. Elle n’est pas attentive aux problèmes des enfants’’, a dénoncé la chanteuse hier, lors du panel organisé dans le cadre de la célébration de la journée de lutte contre le travail des enfants.

Pour convaincre le public, la frangine de Youssou Ndour liste comme preuves le cas du viol de la fillette à Thiès, l’incendie de l’unité 17 des Parcelles Assainies qui a coûté la vie à cinq enfants de même père et mère. ‘’Devant ces cas, elle (Ndlr : Mariama Sarr) n’a même pas fait de déclaration ou pris des mesures strictes. Il n’y a jamais de solutions draconiennes, c’est déplorable’’, regrette l’artiste chanteuse. Face à cette situation, elle propose un ministre apolitique. Car, dit-il, ‘’nous avons besoin de solution par rapport à cette problématique de maltraitance des enfants’’. En effet, selon le panéliste Mansour Gaye, plus d’un enfant sur quatre, âgé entre 7 et 14 ans, soit 25,5%, abandonnent le système éducatif et se retrouvent en situation précoce de travail.

Ce phénomène est récurrent en milieu urbain avec un taux variant entre 27,2% et 28,7% à Dakar. Sur les causes de ce fléau, M. Gaye pointe du doigt la pauvreté, l’accès et le maintien difficile des enfants à l’école, la cherté des frais de scolarité, le faible niveau d’information des parents sur l’impact positif de l’Education. Car, argue-t-il, ‘’le travail des enfants constitue un obstacle au développement de la nation. Il est un moyen de répercussion dans la chaîne de  pauvreté’’. Comme solution, M. Gaye préconise une meilleure formation et sensibilisation des employeurs et les familles, des activités de prévention et de plaidoyers…

Au-delà, il appelle à un engagement de l’Etat, ‘’plus strict et sans faille’’, même si par ailleurs il reconnaît que l’Etat a ratifié beaucoup d’instruments juridiques et mis en place des structures en charge du travail des enfants. D’où l’appel lancé par le président du cercle des amis et de défense des enfants (Cade), Pèdre Ndiaye, qui préconise la révision du dispositif de travail des enfants. Sur sa lancée, le journaliste a  fustigé le non-renouvellement, depuis dix ans, du Parlement des enfants.

AIDA DIENE

Section: