Publié le 6 Feb 2014 - 20:13
MAMADOU LAMINE GUÈYE (APR LOUGA)

«Il nous manque un vrai leadership local»

 

Les potentiels candidats Apr à la succession de la socialiste Aminata Mbengue Ndiaye à la mairie de Louga sortent du bois. L'un d'eux, Mamadou Lamine Guèye, adjoint au maire dans l'équipe municipale précédente, ingénieur agronome et expert en microfinance, entre autres, revendique 25 ans d'expérience professionnelle qui ne seraient pas de trop pour une prise en charge efficace des préoccupations populaires.

 

Vous avez été adjoint au maire Maniang Faye jusqu’en mars 2009. Cinq ans après, quel regard posez-vous sur le bilan de l’équipe municipale actuelle ?

Oui, j’étais adjoint-maire pendant 7 ans (2002 à 2009) en charge des Projets/Programmes et des Relations internationales. (…) Depuis notre départ de la mairie, j’avais décidé de prendre du recul et d'observer la nouvelle équipe municipale. Mais à l’heure du bilan, je reste sur ma faim (car) je ne vois pas de réalisations qui ont un impact réel sur la vie de la majorité de la population de Louga.

Envisagez-vous un retour aux affaires aux locales sous les couleurs de l’APR ?

Je l’ai dit et je le répète encore, je porte un amour viscéral pour cette ville qui m’a vu naître et grandir. Aucune ambition n’est pour moi plus noble que de devoir servir les populations de Louga. Par conséquent, si l’opportunité de participer à la conduite des destinées de ma ville pour les cinq prochaines années se présentait à moi, je la saisirais volontiers mais avec beaucoup d’engagement, d’humilité et de loyauté.

L’Apr de Louga est-elle assez outillée pour être le parti qui tirera le plus profit de ces élections ?

Il n’y a aucun doute que l’Apr a tous les atouts pour gagner les prochaines élections. Elle dispose à Louga d’un potentiel humain extraordinaire, avec des cadres politiques et intellectuels de divers horizons (ingénieurs, vétérinaires, pharmaciens, universitaires, inspecteurs de l’enseignement, etc.). Il est rare d’ailleurs de trouver dans un même parti autant d’expertises et de compétences dans une même commune.

Cependant, pour tirer parti de cet important potentiel et assurer la victoire lors des élections de juin, il y a une nécessité, d’une part, d’unifier les différents pôles, et d’autre part, d’accélérer la massification du parti. Et pour cela, il ne faut exclure aucune initiative pour amener tous les acteurs à réaliser une union sacrée autour des idéaux du Parti, du Programme «Yoonu Yokkute» et du Plan Sénégal Emergent (PSE). (…) Ce qui veut dire que l’absence d’un consensus minimal autour de l’essentiel nous conduira vers des échecs retentissants.

Quoi faire pour fédérer les tendances ?

Il faudrait que chacun de nous fasse preuve d’humilité dans ses ambitions personnelles et que nous nous fassions confiance entre membres d’un même parti. La politique ne doit pas être une fin en soi ni un métier, mais juste un moyen d'apporter notre contribution à la construction de notre cité et de notre pays comme le préconise d’ailleurs le Président Macky Sall.

Nous devons éviter de nous placer dans des situations où nos intérêts personnels portent atteinte à la cohésion du Groupe auquel nous appartenons. Enfin, il nous manque un vrai leadership au niveau local capable de fédérer toutes les forces en présence. Mais je garde espoir qu’après la pluie, ce sera le beau temps républicain avec les prochaines retrouvailles inévitables des différents pôles jugés antagonistes...

Si l’Apr a le droit d’aller seule aux élections, c’est aussi son devoir de prendre langue avec les alliés de Benno Bokk Yaakaar dont le Parti socialiste. Laquelle de ces deux éventualités emporte votre préférence ?

En ce qui me concerne, toute combinaison qui pourra nous assurer la victoire afin de mieux soutenir les politiques de développement économique et social du président de la République et lui assurer un second mandat sera la bienvenue. Par conséquent, nous aurons à discuter, au-delà des partis politiques de BBY, avec tous les autres acteurs y compris les organisations professionnelles et de la société civile.

Par MOUSTAPHA SECK

 

 

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