Publié le 29 Aug 2016 - 09:45
MAME BOUNAMA SALL (SECRETAIRE GENERAL DES JEUNESSES SOCIALISTES)

‘’Nous ne nous laisserons pas divertir par un groupuscule’’ 

 

Secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes (MNJS), Mame Bounama Sall ne rate aucune occasion pour asséner ses vérités. Venu participer à la réunion de la Commission administrative de la coordination du Parti socialiste de Linguère, il en a profité pour charger les dissidents du PS.

 

Comment le Parti socialiste prépare-t-il les élections au Haut conseil des collectivités territoriales du 04 septembre 2016 ?

Les élections au Haut conseil des collectivités territoriales découlent de la volonté populaire suite au référendum qui a été organisé et qui a été positivement sanctionné par la population sénégalaise. En tant que parti politique souverain et membre d’une coalition, nous sommes aujourd’hui prêts, avec Benno bokk yaakaar, à travailler pour le triomphe des listes issues de cette même coalition. Comme vous le savez, c’est deux ou trois postes par département ; donc cela demande beaucoup de concertations, de dépassement et de solidarité. Je pense que sur ce, nous voulons nous illustrer positivement comme est en train de le faire notre Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng. Mais ce qui est le plus important aujourd’hui et qui s’inscrit dans la volonté des plus hauts responsables de la mouvance présidentielle, c’est de renforcer cette cohésion pour que les différents partis membres puissent s’y sentir bien.

Comment appréciez-vous la situation au sein de votre parti marqué par une dualité au sommet entre Khalifa Sall et Ousmane Tanor Dieng ?

Vous savez, je ne saurais parler d’une personne autre que celle de notre SG Ousmane Tanor Dieng qui est notre responsable moral et qui a été élu par les militants du parti de la manière la plus démocratique qui soit. En tant que jeunesse socialiste, sentinelle et fer de lance de ce parti, nous nous battrons pour le défendre, l’appuyer et l’aider pour qu’il soit en mesure de travailler exclusivement pour l’intérêt du parti et non pour l’intérêt d’un groupe de personnes. Ainsi, ce que nous avons fait au niveau de la CA (Commission administrative) de la coordination de Linguère traduit la vitalité démocratique dans notre parti et la capacité de discernement des militants socialistes. C’est pourquoi nous sommes très conscients de nos objectifs. Nous ne nous laisserons pas divertir par un groupe de personnes mus par des intérêts crypto-personnels. Ce qui nous intéresse, c’est l’intérêt général. Comme disait l’autre, le socialisme, c’est la République jusqu’au bout.

 Que faut-il faire, selon vous, pour dépasser cette situation ?

Je lance un appel aux socialistes pour la sauvegarde de la discipline de parti. L’erreur est humaine mais c’est y persévérer qui est diabolique. Au rythme de ce qui se trame, il faut que le PS prenne ses responsabilités.

N’y a-t-il pas une frange de la jeunesse socialiste qui roule pour Khalifa  Sall ?

Le plus important, ce n’est pas d’épiloguer sur une partie de militants qui serait derrière X ou Y. Ce qui est le plus important, c’est le parti à travers ses instances. Et je vous dis, en tout cas jusque-là, nous n’avons pas encore vu une structure légalement constituée se réclamant de X ou Y. Nous ne sommes pas pro X ou Y. Quand le parti décide, nous nous approprions ses conclusions. Nous travaillons à ce qu’elles soient respectées par  tous les militants qui ont souscrit au mode de fonctionnement du parti.

Et l’avenir du Parti socialiste dans tout cela, comment l’appréhendez-vous?

Ces problèmes qui existent renseignent de la vitalité du parti qu’on doit aux hommes et aux femmes qui étaient là quand Byzance brûlait. Leurs héritiers sont toujours là et souhaitent à leur tour que le parti leur survive. Les manigances sont orchestrées par un petit groupe de personnes qui essaient de construire une majorité médiatique. Ce groupuscule se trompe de combat… Au regard de ce que nous représentons aujourd’hui sur l’échiquier politique, nous sommes le deuxième parti politique en termes de gestion des collectivités locales, de nombre de députés à l’Assemblée nationale, même de nombre de ministres dans le gouvernement voire d’influence dans la prise en charge de plusieurs décisions. Le PS est toujours là.

PAR MAMADOU NDIAYE (LINGUERE)

Section: