Publié le 10 Jun 2017 - 14:52
MAMINA COLY DIRECTEUR ECOLE 1 BETTENTI

‘‘Par le passé, les garçons s’arrêtaient au CM²’’

 

L’école publique française fait concurrence à son ancienne ‘‘ennemie’’ la pêche, son nouveau concurrent l’enseignement privé arabe, et sa tare congénitale concernant l’enseignement féminin, les mariages précoces, d’après Mamina Coly, directeur de l’école 1 de Bettenti : ‘‘Il y a deux écoles. La nôtre de 12 classes et une autre de six classes. Cette année, nous avons 468 élèves. D’habitude, on allait à 500. C’est du à l’ouverture du collège privé arabe qui a un partenaire puissant qui donne beaucoup de moyens pour la construction des infrastructures.

Les populations ont envie que leurs enfants aient une éducation religieuse. Il y a 281 garçons contre 187 filles. Par le passé, les garçons s’arrêtaient au CM² car il n’y avait pas de CEM, mais aussi à cause de la vague d’immigration clandestine. Elle a pris un peu de recul. Mais ces deux dernières années, ca a repris de l’ampleur à cause de la filière libyenne. La scolarisation des filles est très faible par rapport à ceux des garçons. C’est dû à la compréhension que la société a de l’école. Le taux d’achèvement est consternant. Il n’y a qu’une seule femme fonctionnaire originaire de Bettenti depuis la création de l’école en 1960. Ce qui fait que les jeunes filles manquent de référence pour les aider à poursuivre les études. Les filles sont aussi mariées entre-temps. Mais avec le collège, la tendance revient à la normale. Le taux de réussite à l’entrée en sixième oscille entre  20 et 50 %. 

 

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